Des jeunes et des lettres

Les sorcières de Salem

 © Jean-Louis Fernandez

Texte A.Miller  mes Emmanuel Demarcy-Mota

Dans les années 50, pour dénoncer « la chasse aux sorcières communistes » du maccarthysme, A.Miller utilisait ce fait divers dramatique du 17ème qui avait amené une communauté attachée aux principes de sa religion à la mort de 20 femmes considérées comme des sorcières.  Aujourd’hui, avec la troupe du Théâtre de la Ville, Emmanuel Demarcy-Mota met en lumière les mécanismes qui poussent un groupe d’individus, ou une société tout entière, à oublier la raison et l’esprit critique, pour « croire » une supposée vérité et tout faire, jusqu’au pire, pour la faire triompher : il met ainsi en valeur le premier titre de la pièce d’A.Miller, The crucible (le chaudron). Sujets bien contemporains…

Avec DJL, nous avions déjà vu des mises en scène d’E.Demarcy-Mota qui s’attache à faire vivre des textes, parfois un peu remisés, qui interrogent les ferments de l’intolérance dans nos sociétés : ce fut notamment L’état de siège d’A.Camus, Rhinocéros de Ionesco. A chaque fois, ils ont soulevé l’enthousiasme des jeunes et, à chaque fois, nous nous sommes dit qu’avec ces spectacles, nous touchions du doigt ce qui nous est fondamental au sein de notre projet : la réflexion et l’esprit critique !

   

A la sortie du spectacle, les jeunes étaient enthousiastes donc, et leurs nombreuses questions ont animé la rencontre qui a eu lieu ensuite dans une salle du théâtre avec Julie Peigné (assistante à la mise en scène), Sarah Karbasnikoff (comédienne) et Basilia Mannoni (relations publiques), notre fidèle partenaire au TdelaV, qui, une fois encore, a permis cette rencontre. Un grand MERCI à elles trois pour leur disponibilité et la qualité de leurs échanges et toujours un grand MERCI au Théâtre de la Ville pour son investissement en direction de la jeunesse. !

Retours des jeunes

Une pièce sombre dotée d’une mise en scène terrifiante!
Une nuit, dans le village de Salem aux Etats-Unis, cinq jeunes filles sont surprises en train de danser dans la forêt. Lorsque l’une d’elles tombe malade, on les accuse de s’être adonnées à la sorcellerie. Sous pression, elles commencent à accuser, une à une, plusieurs personnes du village de sorcellerie. Cela donne lieu à une multitude de procès qui se terminent presque tous par l’exécution. Un habitant, John Proctor, qui a eu une liaison passée avec l’une des jeunes filles, Abigail, voit sa femme se faire accuser à son tour. Il est persuadé qu’Abigail, par jalousie, l’a accusée délibérément pour se débarrasser d’elle, et il est bien décidé à l’en empêcher…
Dès le début de la pièce, une sorte de voile transparent est placé entre la scène et le public, disparaissant lors d’une scène et réapparaissant dans une autre. Au-delà de marquer la séparation entre l’histoire se déroulant sur scène et le spectateur, ce voile donne une image trouble au spectateur de l’action sur la scène qui est d’ailleurs très peu éclairée, donnant presque un aspect horrifique (surtout au début) aux comédiens et renforçant le côté sombre et mystérieux de la pièce. Pour évoquer plusieurs événements à la fois, le metteur en scène brouille volontairement les pistes temporel de l’histoire. Ainsi, par des décors, costumes ou accessoires, il fait référence au XVIIe siècle (où s’est passée la véritable histoire qui a inspiré la pièce), aux années 50 (années où A. Miller a publié sa pièce, faisant référence à la « chasse aux sorcières » des communistes), et enfin à notre époque (où dans certains pays, des procès de ce genre ont toujours lieu). Quant aux comédiens, ils sont tous excellents, et les cinq actrices qui interprètent les jeunes filles sont merveilleusement habitées par leurs personnages.
Une pièce à voir impérativement! À la fois émouvante et glaçante!
Selma C.

Une mise en scène de Les Sorcières de Salem effrayante et intemporelle, qui s’interroge sur les conséquences l’intolérance.

Dans cette pièce cinq jeunes filles sont surprises la nuit en train de danser dans la forêt. Les jeunes filles sont immédiatement accusées de sorcellerie et afin de ne pas être tuées, elles affirment avoir vu le diable et ses disciples. C’est alors qu’elles se mettent à dénoncer tous les gens du village qu’elles ont « vus » signer un pacte avec le diable. Ils sont tous amenés devant le tribunal et condamnés pour satanisme, parmi eux il y a John Proctor, l’amant d’Abigail, et sa femme Elisabeth Proctor
Emmanuel Demarcy-Mota, par sa mise en scène, rend la pièce intemporelle et le spectateur inquiet (même submergé par un sentiment d’inquiétude). De part les costumes qui appartiennent à la mode puritaine du XVIIème siècle et les éléments de décors tels que le magnétophone du tribunal typique des années 1920 ou le casque Beats qui renvoie immédiatement au XXIème siècle, la pièce est à cheval sur trois époques différentes. Cela nous montre que l’intolérance et la peur de l’inconnu étaient présentes en 1692 à Salem et dans les années 1950 durant le maccarthysme, elles sont présentes en 2019 également et elles seront sûrement toujours présentes dans les années à venir si nous ne faisons rien.. En effet le sentiment d’angoisse émane de la mise en scène que ce soit par les bruits de corbeaux et du vent qui souffle, par les lumières très sombres ou par le jeu d’acteur de Grace Seri (Mary Warren) et de Lucie Gallo (Betty Paris) qui transmet de la peur à travers leurs mouvements frénétiques presque dissociés du reste de leurs corps. Ainsi la mise en scène nous met en garde contre l’exclusion aveugle notamment en la montrant de façon négative et inquiétante.

Belle et très juste mise en scène !
Lucie D.

Les Sorcières de Salem est une pièce de théâtre de A. Miller mise en scène par E. Demarcy-Mota. Elle évoque un événement historique qui s’est produit en 169. Un groupe de jeunes filles partent dans la forêt pour y danser et chanter, car cela est interdit dans leur village de religion très puritaine. Malheureusement elles se font attraper en plein délit par le nouveau curé du village. Elles vont alors dire qu’elles étaient possédées par Lucifer et afin d’obtenir le salut et d’éviter la mort elles proposeront à la cour de justice de dénoncer tous ceux et celles qui ont fait un pacte avec Lucifer. Ainsi 72 personnes innocentes trouveront la mort par pendaison et plus de 400 personnes iront en prison (d’après la pièce).
Dans cette pièce, le metteur en scène a choisi de mettre en valeur le décor en le disposant à l’avant du plateau afin que le spectateur puisse admirer la beauté du travail réalisé sur ces décors. Les acteurs  sont très bons et réussissent à coordonner les paroles et leurs gestuelles, ce qui rend la pièce d’autant plus agréable à voir. On a aussi de grands rideaux qui séparent le plateau en deux, environ trois fois pendant la pièce, afin de marquer les événements importants. La chorégraphie réalisée par les filles « possédées » est bien maîtrisée et sa mise en scène est une réussite. On remarque la complexité de l’échafaudage de bois qui fait son apparition vers la fin de la pièce en tant que prison, échafaud et place publique. Je voudrais aussi faire remarquer que l’adaptation des costumes de style moderne est superbe et que la présence de téléphone et de casque n’est pas troublante malgré le contexte de l’événement sur lequel la pièce est fondée.

J’aimerais donc faire part de ma joie d’avoir vu cette formidable pièce de théâtre et j’encourage tout l’équipe à continuer son magnifique travail. Merci.
Tristan F.

Un beau spectacle qui sert une réflexion !

Cette histoire de sorcières raconte comment l’intolérance et l’aveuglement collectif peuvent déchirer une communauté humaine  : en s’appuyant sur une histoire du 17ème siècle, Arthur Miller parle aussi de l’intolérance de son époque et le metteur en scène Emmanuel Demarcy-Mota parle des aveuglements de notre monde.

J’ai bien aimé le décor, simple, constitué de voiles où apparaissaient des arbres, de quelques objets (lit, sièges, table) et à la fin un décor plus imposant pour représenter le tribunal et la prison. Sa simplicité laisse tout le jeu des acteurs se dérouler.

Un spectacle à découvrir pour son propos et sa beauté.
Moussa S.

Inspirée d’une histoire vraie qui a eu lieu en Amérique du Nord en 1692, Les sorcière de Salem est une œuvre théâtrale d’Arthur Miller datant de 1953.
Plusieurs jeunes filles sont surprises à danser nues dans la forêt, elles disent être ensorcelées et accusent des centaines d’habitants de leur village d’avoir pactisé avec le diable.
Tout au long de la pièce nous croyons connaître la vérité mais notre jugement est faux..
Une œuvre très touchante et magnifiquement jouée a été présentée à nous, de plus,par le fait que l’histoire se soit réellement déroulée dans le passé, nous sommes bien plus attirés par la pièce.
De merveilleux comédiens qui ont joué leurs rôles avec beaucoup d’émotion et de sincérité.
Cette pièce m’a particulièrement plu, bien plus que toutes celle que j’ai pu voir.
Je conseille fortement cette pièce qui est une œuvre qui dégage énormément d’émotion et qui nous apporte une certaine culture nous permettant de connaître la vie du peuple à une époque très puritaine.
Zhanna G.

Un chef d’œuvre à ne pas rater !

Dans sa pièce de théâtre la plus connue, Les Sorcières de Salem, Arthur Miller tente d’exposer et d’expliquer les procès de sorcellerie dans la petite ville de Salem, en 1682. Un soir, cinq jeunes filles se font surprendre par le Révérend Parris, en train de danser et de chanter nues dans les bois. Elles sont alors accusées d’avoir invoqué le diable. Lorsque Betty, l’une des filles, tombe malade, son groupe d’amies, dirigé par Abigail, est alors suspect et le Révérend Hale est appelé pour enquêter. Abigail profite alors de la situation pour dénoncer Elisabeth Proctor, ayant eu une liaison avec son mari, John Proctor. Par la suite, les soi-disant Sorcières sont amenées au tribunal où elles devront soit confesser et rester en vie, soit nier et mourir.

Cette adaptation d’Emmanuel Demarcy-Mota est très réussie. Tout au long de la pièce, le spectateur a des doutes sur l’existence des sorcières et l’invocation du diable, ce qui lui donne envie de suivre l’histoire jusqu’à la fin pour connaître la vérité. Les deux thèmes de la vérité et du mensonge sont très bien mis en avant par le jeu des comédiens : ceux-ci sont très doués et talentueux. Grâce Seri, une des comédiennes, interprétant Mary Warren, est particulièrement convaincante. Ses expressions et ses intonations de désespoir sont scène et les choix de décors contribuent à faire monter la peur : un voile transparent placé en avant de la scène cache à moitié les acteurs ; les chants, les cris entretiennent l’angoisse. Quant à la scénographie, Emmanuel Demarcy-Mota a choisi de mélanger trois périodes différentes pour ses décors : l’année historique de 1652, l’année 1953 où la pièce fut écrite, et 2018, l’année de son adaptation. Ces périodes sont représentées à l’aide des costumes et des décors, à la fois modernes et anciens. Ce mélange surprend le spectateur, mais ne le trouble pas, ce qui rajoute un élément brillant et original à l’interprétation.

Jeanne C.

Une pièce formidable , Les sorcières de Salem écrite par Arthur Miller  et mise en scène par Emmanuel Demarcy-Mota au Théâtre de la Ville !

Cette pièce parle d’une nuit de 1692 au cours de laquelle cinq jeunes filless se retrouvent dans la forêt. Surprises par le pasteur, elles invoquent des esprits, jettent un sort sur la femme de John Proctor. Peu à peu une rumeur parlant de sorcellerie s’étend en ville. Abigail, une des 5 jeunes filles, en profite pour dire qu’elle a vu le diable et que certaines villageoises sont ses disciples, accusant une à une les femmes du village jusqu’à accuser la femme de John Proctor dont elle veut se venger. Mais cette chasse aux sorcières à Salem en 1692 évoque aussi   la traque des communistes aux Etats-Unis après la 2nd guerre mondiale.
La troupe du Théâtre de la Ville nous mène jusqu’à Salem nous faisant voir l’agitation de la chasse aux Sorcières et visiter le tribunal nouvellement construit où la foi des 5 jeune filles est juge : un tribunal qui traverse les âges et nous parle aussi de notre époque.
A ne pas rater
Matteo G.

Une histoire poignante et une mise en scène admirable!

Il s’agit de l’histoire des Sorcières de Salem racontée par Arthur Miller et mise en scène par Emmanuel Demarcy-Mota.

Pour dénoncer l’intolérance et l’aveuglement collectif que présente notre société, causés par la peur et la superstition, l’auteur utilise cette histoire des Sorcières de Salem. A l’époque du XVIIème siècle, le petit village de Salem dans le Massachusetts a ainsi connu, aussi bien dans cette histoire mais aussi dans notre Histoire, une chasse aux sorcières. En effet, les personnes étant religieusement très puritaines, lorsqu’une rumeur sur des jeunes filles, se retrouvant la nuit dans la forêt, apparut, la ville soupçonna tout de suite une épidémie de sorcellerie. Afin de savoir la vérité, un grand procès a eu lieu pour savoir si ces jeunes filles « s’étaient livrées au Diable ». De ce fait, le procès se déroule dans la confusion dans laquelle même le lecteur ou le spectateur ne sait plus différencier le réel de irréel.
Un des aspects de cette histoire qui se met en valeur dans cette mise en scène est son côté mystérieux et confus relié au fait de ne pas pouvoir distinguer ce qui est faux ou vrai. Pour cela, le metteur en scène utilise un rideau fin et mi-transparent qui donne un effet flou, ce qui place le spectateur, tel l’esprit des personnages, dans le désordre et donc le trouble. De plus, une grande partie de la pièce se passe dans l’ombre car la scène était éclairée par seulement quelques lumières blanches créant un jeu d’ombres sur scène ce qui renvoie pour le côté obscur et énigmatique de l’histoire. De même, ce côté mystérieux se voit par le choix des couleurs représentées sur scène. En effet, deux couleurs se démarquaient: le noir et le blanc, ce qui transmettait peut-être une idée de tout ou rien pour les personnages car après le procès, ou ils survivaient, ou ils étaient accusés de sorcellerie, et comme cela s’est réellement passé pendant le XVIIème siècle, ils étaient tués.

Une mise en scène subtile incarnant le mystérieux, à la hauteur de cette histoire cruelle. Un spectacle intrigant à voir!
Hortense M.

Dans Les Sorcières de Salem, l’action se situe au XVIIe siècle, dans le petit village de Salem, dans le Massachusetts. Ayant découvert que sa servante, Abigail, entretient une relation amoureuse avec son mari John Proctor, Élisabeth a chassé la jeune fille. Abigail se rend avec d’autres filles dans la forêt et se livre à des pratiques de sorcellerie. Pour ne pas révéler la vérité, les jeunes filles se mettent d’accord sur une version simplifiée de l’histoire : elles dansaient dans la forêt, elles s’amusaient, voilà tout… Pourtant, le village commence à parler de sorcellerie et Abigail voit là la possibilité de se venger d’Elisabeth Proctor.
A
l’époque le surnaturel faisait partie de la vie quotidienne et on croyait aisément au diable et à l’existence de la sorcellerie. Pour ne pas être sanctionnée, Abigail se prétend alors victime de sorcières. L’hystérie générale gagne la ville et l’une des plus grandes chasses aux sorcières commence..

Un velum très fin, sépare le spectateur de la scène dès le début de la pièce lorsque les cinq jeunes filles dansent dans la forêt. En effet une vidéo d’arbres en hiver est projetée sur ce rideau. L’effet saisit dès le départ les spectateurs. Ce rideau apparaît et disparaît tout au long de la pièce : les protagonistes évoluent alors à merveille entre des scènes oniriques et réalistes. Les différents décors, notamment la maison du révérant Samuel Parris, la maison des Proctor, le tribunal et le gibet nous emportent alors dans l’univers de la pièce.

De plus les costumes des personnages sont très harmonieux d’un point de vue esthétique. La scène est subtilement éclairée par une lumière blanche à l’aspect fantomatique ce qui donne tout son charme à la pièce.

Enfin, les comédiens sont tous remarquables. Serge Maggiani qui incarne John Proctor a su se montrer d’une résistance émouvante face à l’hystérie générale. Marie France Alvarezv (Tituba) et Grace Seri (Mary Warren) jouent leur rôle à merveille. Sans oublier Emilie Bouchez qui est très convaincante dans le rôle d’Abigail.

Pour conclure, les Sorcières de Salem est une pièce que je recommande vivement. Par son texte fort et mythique, sa mise en scène efficace et son interprétation très juste, cette pièce ne vous laissera pas de marbre. 

Daline M.

Les Sorcières de Salem, une réussite !

Au XVIIe siècle à Salem dans le Massachusetts, plusieurs jeunes filles ont été accusées de sorcellerie, comme quoi elles se livraient au diable. Des centaines de femmes innocentes, accusées par elles, ont été jetées en prison et ensuite exécutées après leur procès. Arthur Miller a écrit cette pièce en 1953 lors de la « chasse aux sorcières » communistes, et Emmanuel Demarcy-Mota la met en scène en 2018, époque où le complotisme peut faire des ravages dans notre monde.
Emmanuel Demarcy-Mota a magnifiquement réussi cette représentation de Les Sorcières de Salem avec un décor qui occupe la totalité de la scène et une évocation des trois époques de l’histoire à travers les objets. Ce décor constitué le plus souvent d’un rideau sur lequel sont projetés des arbres et des ombres aide à dégager les émotions des personnages. Les comédiens ont été bien choisis :  chacun d’entre eux est dans la peau de son personnage ; on ressent leurs émotions et sentiments, ce qui est très important dans cette pièce, notamment une certaine peur et angoisse sont présentes durant toute la pièce. J’ai adoré tous les comédiens, ils m’ont tous séduite.

La représentation de Les Sorcières de Salem par Emmanuel Demarcy-Mota fait partie de mes favorites.
Cette pièce est une réussite et je vous conseille fortement d’aller la voir, vous ne serez pas déçu!

Kate G.

 Les sorcières de Salem  est une pièce de théâtre qui se déroule dans le petit village de Salem, dans le Massachusetts, où une rumeur court : des jeunes filles se livrent au Diable la nuit. Parmi elles, se trouve Abigaïl, dont on découvre qu’elle a été renvoyée par Elisabeth Proctor lorsque celle-ci a découvert sa liaison avec son mari. Pour échapper aux représailles de ceux qui les accusent de sorcellerie, les jeunes filles retournent la situation en se prétendant victimes de sorcières du village, et en premier lieu, d’Elisabeth Proctor, dont Abigaïl peut ainsi se venger. Alors, une cour de justice se met en place et chaque personne dénoncée sera pendue.
John Proctor décide de sauver sa femme en allant devant le tribunal et en racontant sa liaison avec Abigaïl. Il veut prouver que cette histoire est inventée. Malheureusement, ça ne se passe pas comme il l’avait prévu.
Finalement, la situation se retourne contre lui et il est donc condamné avec sa femme à la pendaison.

Les Sorcières de Salem est un exemple représentatif de situations dramatiques auxquelles des personnes sont confrontées dans de nombreux pays. Cette pièce montre aussi que le juge est par avance certain, que l’accusé est coupable. Le procès sert juste à ce que les autres soient d’accord avec l’accusation existante.
Pour pouvoir accuser, l’enquêteur fouille dans le passé de chaque personne pour trouver la faille dans le cadre civil ou moral, et donc le point faible. Alors l’accusé se trouve en position de faiblesse et sa défense est fragilisée.
Dans ce cas, la personne sous pression, avouera son crime et dénoncera d’autres « complices ».
Cette pièce m’a vraiment beaucoup intéressée, car il y avait beaucoup de suspense, des informations rajoutées tout au long de la pièce, … Le sujet de cette pièce m’a beaucoup choquée car tout ce procès est créé à cause d’Abigaïl qui était jalouse. Á cause de ce sentiment, beaucoup de personnes innocentes, sans problèmes se retrouvent mêlées à cette histoire, et un bon nombre sont tuées.

J’ai trouvé cette pièce très touchante et très intéressante car elle montre bien qu’une petite histoire peut engendrer une grosse, et surtout condamner des personnes innocentes, comme vous et moi.

Marie J.

Arthur Miller nous propose dans sa pièce, Les sorcières de Salem une vision troublante et manipulatrice de la nature humaine qu’Emmanuel Demarcy-Mota fait résonner dans notre monde
 Celle-ci commence avec cinq jeunes filles qui,  un soir, dansent et chantent nues dans la forêt. Elles sont directement attaquées par tous les habitants du village pour sorcellerie et donc pour se protéger elles affirment avoir vu le diable. A cause de cet événement elles prétendent connaître tous ses complices et ainsi pouvoir les dénoncer ! Elles dénonceront alors des centaines d’innocents comme complices de Lucifer. De nombreux retournements de situation auront lieu durant cette pièce qui se termine avec un dénouement surprenant et marquant.
 Cette mise en scène fait référence à trois époques : en 1692 lors de la véritable tragédie, l’année durant laquelle l’action se déroule , en 1950, l’année où la pièce fut écrite (il y a des rappels de cette époque avec des objets comme un magnétophone) et enfin en 2019 pour montrer que ces situations de révoltes et de manipulations peuvent être également d’actualité (une des jeunes filles utilisera un téléphone portable durant la pièce)
 Les décors sont parfois minimalistes mais surtout imposants, comme par exemple, dans la scène finale où le décor très important, celui du tribunal,  lui donne tous son sens (ce qui correspond bien avec la dynamique de la pièce).
 Ce spectacle fut une agréable surprise car il traite de fait réels, ce qui la rend d’autant plus passionnante. Les acteurs sont tous aussi excellents les uns que les autres. Ce fut une vraie découverte pour moi qui n’avais jamais entendu parler de cette histoire tragique, et donc la meilleure façon de la connaître.
 Je recommande donc cette pièce aux amoureux du théâtre comme à des novices, elle est facile à voir, amusante par moment, intrigante, et la mise en scène parfaitement réalisée.
Josepha C.

Saurez-vous comment démêler le vrai du faux ? Un merveilleux spectacle où mensonge et vérité se mêlent jusqu’à ne devenir qu’un.

Elle raconte une histoire qui s’est réellement déroulée au XVIIè siècle, dans un petit village des États-Unis du nom de Salem, où l’on chassa et tua toutes les personnes supposées « sorcières ». Des jeunes filles, retrouvées la nuit dans la forêt, essaient de se protéger en justifiant leur escapade nocturne par une histoire dont elles perdront vite le contrôle des conséquences : elles « avouent » avoir fait un pacte avec le diable, mais disent se sentir prêtes à retourner vers Dieu. Pour prouver leur bonne volonté, elles dénoncent de plus en plus de personnes qu’elles auraient vues avec le diable, et se retrouvent dans une boucle de laquelle elles ne peuvent plus sortir. Tout devient confus, et plus personne ne sait ce qui est vrai et ce qui ne l’est pas.
Ce qui est très réussi dans cette pièce et cette mise en scène est la confusion ressentie par le spectateur : lui-même ne réussit pas à démêler le vrai du faux et ressent la même chose que les personnages lors des procès : un sentiment profond de doute. Ce doute est déjà suscité par l’écriture même de Miller, mais la mise en scène de Emmanuel Demarcy-Mota renforce cela avec des éléments de décor et de costumes : au début de la pièce, un voile transparent floute ce qui se passe sur scène. Les vêtements des jeunes filles sont simples, des tissus fins et blancs qui tombent sur le sol, ce qui donne l’impression qu’elles flottent et rajoute encore plus de mystère et d’irréel. Le spectateur est plongé dans un monde magique qui ne semble pas être le sien et ne voit plus le temps passer.

Un spectacle des plus sublimes, qui vous transportera au cœur d’un monde inconnu ! À voir absolument !
Suzanne W.

Les Sorcières de Salem, une pièce de théâtre écrite par Arthur Miller et mise en scène par Emmanuel Demarcy-Mota, inspirée d’histoire réelle datant de 1692 dans un petit village, Salem, au Massachusetts. Lorsque 5 jeunes filles sont apparues en train de danser et chanter tard la nuit dans une forêt, les rumeurs les accusent par la suite d’avoir invoqué le diable et d’avoir pratiqué de la sorcellerie.
Ce qui les met en danger de mort .
Pour se défendre, ces cinq filles mentent et  dénoncent des femmes innocentes. Abigaïl, qui les domine,  profite de cette occasion pour se venger de la femme de John Proctor, un homme dont elle a été la maîtresse. Ainsi, nous découvrons des vérités et des secrets cachés au long de la pièce. Nous comprenons également comment le mensonge va s’amplifier au point d’amener des dizaines de victimes à la mort, condamnées par un tribunal religieux.
J’ai beaucoup aimé le décor de cette pièce, précisément lorsqu’il y a un rideau qui donne un effet flou et met ainsi une distance avec le réel . Ainsi , on observe une atmosphère mélangée, entre des tenues traditionnelles mais aussi modernes, des téléphones et des enregistrements qui donnent une ambiance des années 50, mettant ainsi en relation l’histoire de Salem et l’époque à laquelle A.Miller a écrit sa pièce.
A ne pas rater !
Maram B

Les sorcières de Salem est une pièce que j’ai beaucoup aimée car d’une part, l’histoire est très prenante parce qu’elle est véridique et dénonce les croyances extrêmes qui poussent à des comportements intolérants et d’autre part j’ai énormément aimé le réalisme de la mise en scène.

Cette histoire montre que les habitants de Salem, des villageois puritains et superstitieux ont peur de l’inexplicable et qu’ils pensent devoir à tout prix se débarrasser du problème qu’ils ne comprennent pas. Grâce à la mise en scène, ce déni de cette société a été très bien mis en avant. Le jeu des comédiens montre bien l’ignorance, la peur de l’anticonformisme et la stupidité de croire tout ce que l’on dit. En outre, les décors étaient magnifiques et  très réalistes correspondant vraiment à l’époque et donnant  l’ambiance de la pièce (le mobilier, les vêtements, les accessoires…) soulignée par une bande son hypnoptisante . L’ensemble des éléments de la mise en scène pouvaient parfois faire penser à un film de cinéma avec ses effets spéciaux.
Axel M. 

Une mise en scène époustouflante des Sorcières de Salem  basée sur des faits qui m’on fait frémir plus d’une fois !

Cette œuvre d’Arthur Miller a été en effet merveilleusement bien mise en scène par Emmanuel Demarcy-Mota avec sa troupe de 14 comédiens et comédiennes. Parmi elles, Élodie Bouchez, que j’ai pu reconnaître par son apparition dans de nombreux films, tels que Pupille ou Brice de Nice.
L’intrigue se déroule à Salem, en Nouvelle-Angleterre. Une rumeur se répand, comme quoi des jeunes filles se retrouveraient la nuit et se livreraient au Diable. La ville, très puritaine, croit immédiatement à une épidémie de sorcellerie. Un procès a donc lieu. Le spectateur se retrouve alors confus, perdu par les renvois d’accusation, les simulations de souffrance et les supposées interventions surnaturelles qui rythment la pièce. Cette « chasse aux sorcières » est donc une critique du fanatisme de la société du XVII ème siècle, mais aussi une condamnation de la violence et de l’inhumanité que peut engendrer une simple accusation.
Que dire de mal sur cette pièce ! L’intrigue en elle même n’a rien de particulier, mais c’est en réalité la mise en scène qui fait tout son intérêt. Elle parvient à captiver le spectateur tout au long de la représentation, que ce soit par le jeu des comédiens ou par le jeu des lumières, du bruit ou du décor. C’est Grace Seri, interprétant à merveille le rôle de Mary Warren, qui m’a particulièrement impressionné. Tant ses expressions que son énergie ont eu le don de me donner des frissons ! Les chants et les danses effectuées par les quatre femmes permettent de donner du dynamisme à la pièce, mais aussi de renforcer l’aspect hystérique des soit-disant sorcières, et de mettre en avant les supposées interventions surnaturelles.
Concernant les décors, incorporer une fine toile entre la scène et le public m’a paru très efficace pour créer une certaine distance entre les personnages et le spectateur, qui se retrouve donc pris à témoin devant des faits indéniables et des accusations à tort.
Le jeu des lumières et des ombres m’a aussi paru très important dans la mise en scène, laissant apparaître les silhouettes des accusés ou des condamnés, renforçant le caractère mystique et spirituel de la pièce.
Enfin, les transitions « éclairs » entre chaque acte m’ont tout simplement bluffé, et, croyez moi, je reste encore bouche bée à ce sujet !

Des comédiens à couper le souffle et une mise en scène qui fait froid dans le dos ! À ne surtout pas manquer si vous êtes amateurs de films d’horreur !
Diego G.

La pièce Les Sorcières de Salem est inspirée d’une histoire vraie qui a eu lieu en Amérique du Nord en 1692 dans le petit village de Salem se situant dans le Massachusetts où se déroula une chasse aux sorcières.
Ainsi, elle raconte l’histoire de cinq jeunes filles surprises en dansant dans la forêt; pour se disculper, celles-ci prétendent êtres ensorcelées et accusent plusieurs habitants de leur village d’avoir pactisé avec le diable. Elles invoquent des esprits, puis finissent par jeter un sort sur la femme de John Proctor.
Cette histoire dénonce en effet l’aveuglement que peut représenter majoritairement cette société, causé par la peur ainsi que la superstition.
Les décors sont simples mais efficaces et l’histoire est mystérieuse et très volubile, ce qui ne nous donne pas le temps de nous ennuyer. De plus, la troupe de comédiens nous montrent et nous transportent dans l’agitation de cette chasse aux sorcières, mélangeant notre époque ainsi que celle du 17ème siècle.

C’est une histoire étrange et très intrigante qui nous pousse à découvrir cette pièce pleine de splendeur !
Pauline Q.

Les Sorcières de Salem sublimée au Théâtre de la Ville !

Inspirée de faits réels, la pièce d’Arthur Miller est ici mise en scène par Emmanuel Demarcy-Mota.
Abigaïl, une jeune fille travaillant chez les Proctor à Salem, est renvoyée après avoir eu une relation adultérine avec le mari, John. Pour se venger, elle embarque ses amies dans la forêt pour se livrer à des rituels de sorcellerie. Surprises en pleine danse, les filles paniquent et prétendent avoir été victimes des sorcières. Empêtrées dans leurs mensonges, les adolescentes vont alors accuser certains membres du village d’avoir pactisé avec le diable.
Emmanuel Demarcy-Mota, dans sa mise en scène, a voulu rappeler trois époques importantes pour l’histoire de cette pièce : 1692 (date des réels événements), 1953 (année de parution de la pièce d’Arthur Miller) et 2019 (année de la représentation). Bien qu’un peu perturbant au début, les costumes et références aux trois époques sont très appréciables et montrent le travail fourni par l’équipe artistique. Les musiques utilisées sont angoissantes et apportent une atmosphère sinistre et dramatique à la salle. Elles transportent le spectateur au milieu de ce monde empli de manipulations et de sorcellerie. Les comédiens et comédiennes ramènent à la vie les personnages en les interprétant de manière très réaliste.

A voir dès que possible !
Paloma B.

Cette pièce est l’histoire de 5 jeunes filles vues nues chantant dans la forêt. A l’époque de l’histoire, faire ceci est un crime. Elles vont alors raconter, afin de se justifier, qu’elles ont vu le diable ainsi que tous ses complices. Suite à ça, de nombreux villageois innocents seront jugés, avec pour juges ces  jeunes filles, puis emprisonnés. Emmanuel Dermarcy-Mota revisite avec modernité la pièce d’Arthur Miller car les personnages utilisent des téléphones portables comme moyens de communication tout en gardant des indices des années 1600 (l’époque où l’histoire s’est réellement passée en Amérique) avec les costumes ainsi que des indices des années 50 (lorsque l’histoire a été écrite), avec le magnétophone. Le jeu des personnages est splendide : on passe avec eux de la peur aux fous rires. Les décors sont minimalistes, ce qui nous permet de simplement reconnaître le lieu de l‘action sans rajouter de détails inutiles.

Je recommande à tout public d’aller voir cette magnifique pièce, qui m’a fait voyager à travers le temps.
Yasmine M.

J’avais beaucoup d’attentes pour les Sorcières de Salem, attentes qui ont été comblées.
A Salem dans les années 1690, un groupe de jeunes filles est suspecté de sorcellerie. Au fil de l’intrigue elles passent d’accusées à accusatrices. Les habitants sont vite pris de panique et une réelle chasse aux Sorcières commence, sous craintes et complots. Et quand l’église s’en mêle, les têtes tombent une par une donnant lieu à un déchirement au sein de la communauté.
Dès le début, Emmanuel Demarcy annonce son jeu. La mise en scène est mystérieuse et nous cache les personnages. Comme lorsque Lucie Gallo est alitée et que toutes ses camarades sorcières rodent telles des ombres dans le fond de la scène. Les costumes, la langue utilisée, le choix des comédiens et les rôles qu’on leur attribue sont cohérents avec l’époque et nous permettent d’entièrement nous y plonger. Par rapport aux comédiens, j’ai sincèrement apprécié leur jeu. Tout d’abord les sorcières qui paraissent toutes perdues, excepté Abigail, et qui doutent elles-mêmes de leurs dires. D’un autre côté l’incompréhension des villageois et leur incapacité à réellement agir face aux inepties dont ils sont les victimes directes. J’ai aussi adoré l’ambiguïté intentionnelle travaillée par toute la troupe vis à vis de la véracité de toute l’histoire. Pour nous spectateur le choix est difficile. Notre raison nous dit que tout est faux, mais persiste ce sentiment qui nous fait tout de même hésiter. Sentiment toujours aussi présent une fois l’œuvre à son terme.
Sans aucun doute ma pièce préférée de tout le parcours ! À voir !

Serena F.