Texte d’après Dostoïevski mes Sylavai Creuzevault
Une mise en scène ambitieuse des Démons d’après l’oeuvre de Dostoïevski à l’Odéon Berthier par Sylvain Creuzevault.
Dès ses premiers pas dans la salle de théâtre, alors qu’il cherche encore un fauteuil de libre, le spectateur pénètre dans le monde mis en scène par Sylvain Creuzevault. Les sorties de secours sont indiquées en lettres cyrilliques, les personnages sont d’ores et déjà présents et proposent du champagne ou aident à s’installer. Il partagera par la suite le même monde que celui de l’intrigue : éclairé par la même lumière que le plateau ou enveloppé du nuage de fumée provenant de l’incendie éclatant dans la ville fictive. Parmi ces histoires de secrets, de complots et de religion, il y aurait de quoi se sentir oppressé et pourtant la liberté des comédiens et l’humour espiègle présent du début à la fin allègent le ton et contrebalancent le sérieux et la gravité avec laquelle sont exposées certaines convictions. Néanmoins la mise en scène est quelque peu complexe et surchargée. Le spectateur s’y perd parfois et reste dans l’incompréhension face au désordre qui explose sur scène.
Un plateau encombré donc mais des interrogations politiques et religieuses qui saisissent.