Antigone 82 à l’Epée de bois jusqu’au 3 février

Antigone 82 à l’Epée de bois jusqu’au 3 février

 Vu par Lucas b. et Gloria C.

d’après Sorj Chalandon  Adaptation Arlette Namiand mes Jean-Paul Wenzel.

Un voyage pour monter une pièce de théâtre dans un Liban en pleine guerre civile.

La pièce est une adaptation théâtrale du Quatrième mur de Sorj Chalandon jouée par les membres de la troupe Dorénavant Compagnie dans la belle salle de pierre du théâtre de l’Epée de bois.
Sam, un metteur en scène a pour projet de mettre en scène Antigone d’Anouilh à Beyrouth (capitale du Liban ravagée par la guerre durant les années 80) avec pour acteurs des comédiens venant de  différents clans ennemis s’affrontant pour prendre le pouvoir. Malheureusement, il rentre en France pour être hospitalisé à cause de son cancer ; il décide alors de confier son projet à son seul véritable ami, Georges, qui acceptera seulement pour réaliser le dernier rêve utopiste de son ami mourant.
La mise en scène de Jean Paul Wenzel est plutôt intéressante : il propose un dispositif tri-frontal pour le public (le gradin de face habituel et deux autres plus petits se faisant face sur le plateau à cour et à jardin) ce qui permet une grande proximité avec les acteurs qui interviennent durant la pièce aussi bien sur les tribunes que sur scène. La musique et le chant en direct (guitare électrique et oud), le son, les bruitages, la vidéo projetée sur les draps blancs faisant office de décor et tout ça joué en direct vient donner une forme réalité incroyable à l’histoire.

Une très belle pièce de théâtre, à voir au plus vite !!!

Lucas B.

Le spectateur suit l’aventure d’un metteur en scène grec à Beyrouth en 1982. Celui-ci y est pour mettre en scène Antigone d’Anouilh en pleine guerre avec des acteurs de chaque camp ennemi (chiite, palestinien, chrétien, sunnite, druze) dans un cinéma en ligne de front pour, ainsi, être en paix un instant.
La musique et le chant en live, les vidéos ainsi que le jeu des acteurs se faisant sur scène mais aussi depuis le public et la dispositions tri-frontal des spectateurs intensifie l’impression du direct. Cet effet nous fait vivre au moment présent l’histoire et nous projette réellement dedans.  De plus les accessoires et les décors y sont simples mais efficaces comme le rideau blanc déchiré en fond de scène qui nous emmène directement au Liban.
Une pièce très touchante par sa musique ainsi que par ses acteurs, assez pour nous y faire rire et même pleurer. Très belle représentation, jouée à l’Epée de Bois jusqu’au 3 février 2019.

A voir absolument !

Gloria C.

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