Texte et mes Dieudonné Niangouna
Une pièce où l’irréel nous ramène au réel…
Des personnages shakespeariens qui se mêlent à des figures types de notre époque nous livrent un texte transcendant, une logorrhée poétique. On ne comprend pas tout et ce n’est pas la peine. C’est la sonorité des mots qui résonnent à l’oreille, qui donnent un sens à ce qui apparaît comme absurde. Et pour cause, rien n’est absurde ici. La parole des fous, des sorcières, des amoureux, des savants et des bourreaux est cathartique, elle nous « sort de la gadoue » comme nous le dit avec humour Dieudonné Niangouna. Lorsque colère, folie et comique s’entrechoquent, c’est tout un univers qui s’offre à nous : une robe de princesse, le Roi Lear dans le métro, un crâne de squelette sur un corps d’humain, des téléphones portables, des projections oniriques, des WC et une tâche de sang… Cet enchevêtrement fantasmagorique traduit un véritable choix du dramaturge-metteur en scène où rien n’est coïncidence. En effet, lorsque les époques se mêlent c’est aussi pour pouvoir critiquer les abus ancrées dans les siècles tels que le pouvoir, la vengeance ou la tromperie.
Un spectacle d’une grande originalité dont on ne sort pas indemne. A voir !