L’illusion comique à l’Epée de Bois jusqu’au 24 novembre

L’illusion comique à l’Epée de Bois jusqu’au 24 novembre

 Vu par Daline M.

Texte Corneille mes Antonio Diaz-Florian

Une subjugante Illusion Comique dans la salle en pierre de  l’Épée de Bois !

Le texte de Corneille écrit en 1635 est mis en scène par Antonio Diaz Florian dans une salle en pierre très adaptée à la pièce qui se déroule dans une grotte obscure .

L’Illusion Comique raconte l’histoire de Pridamant, qui, à trop faire de reproches à son fils Clindor, a fini par le faire fuir. Ce père, plein de regrets, va tenter infructueusement de le retrouver pendant une dizaine d’années. Son ami Dorante décide alors de le conduire chez Alcandre, un magicien capable de miracles. Par le biais d’une mise en abyme, Alcandre et Pridamant deviennent spectateurs des aventures de Clindor, engagé au service du fanfaron du nom de Matamore et amoureux d’Isabelle. Un « coup de théâtre » inattendu et surprenant finira par clôturer cette pièce.

Le metteur en scène évoque l’époque à laquelle se déroule l’histoire à travers les costumes, principalement les longues robes portés par le personnage d’Isabelle, de Lise ou encore de la princesse Rosine. Les costumes sont sobres tout comme le décor, ce qui met en exergue le jeu très juste des comédiens. La salle en pierre, à elle seule, évoque la grotte de Pridamant et  le décor  proprement dit est divisé en deux (le bureau d’Alcadre et le rideau devant lequel la vie de Clindor est présentée), comme pour mettre une barrière entre le réel et la  magie . Ce choix opéré par le metteur en scène est très intéressant et sert à la mise en abyme. Le spectacle est porté par d’excellents comédiens, notamment Graziella Lacagnina, qui, par son jeu d’acteur nous convainc presque des pouvoirs d’Alcandre. Par ailleurs, Emilie Fabre, qui incarne Isabelle est touchante et France Renard se glisse avec naturel dans le rôle de Lise, tout comme Antonio Diaz-Florian dans le rôle de Matamore. Ma seule réserve concerne le jeu des lumières, assez brouillon, fait manuellement par Jean-Cristophe Frèche (Pridamant) au moyen de ses déplacements sur scène et d’un projecteur qu’il tient dans ses mains.

Un classique incontournable à voir absolument !

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