Texte Arne Lygre mes Stéphane Braunschweig
Une scénographie épurée, changeante et mouvante
Dans cette pièce les personnages n’ont pas de nom, ils ne sont qualifiés que par leurs relations c’est à dire un.e ami.e, un.e connaissance, un.e ennemi.e … Cela nous incite alors à réfléchir sur les niveaux relationnels qu’entretiennent ces personnages. Les personnages changent en passant d’une connaissance à une autre connaissance ; ils se diffèrent par leur relation spécifique.
La pièce d’Arne Lygre mise en scène par Stéphane Braunschweig offre une scénographie particulière. Les comédiens ont les pieds plongés dans une dizaine de centimètres d’eau, montrant leurs difficultés à avancer et à faire évoluer leurs relations.
Lors des scènes dramatiques, le même schéma scénographique est répété : l’immense panneau derrière les comédiens se soulève, un son grave appuie le discours des comédiens, le plateau tourne (les personnages s’éloignant sans bouger réellement physiquement ; ils pouvaient aussi marcher tout en restant sur place montrant leur incapacité à aller de l’avant) et nous offre un nouveau personnage dans un nouveau lieu.
La performance de Cécile Coustillac est remarquable. Cette dernière joue deux personnages totalement opposés en les faisant interagir. C’est à la fois déstabilisant et saisissant, nous n’avons pas l’impression de voir une personne sur scène mais bien deux ; de plus cela accentue le sujet abordé par la pièce qui est la relation (changeante) des personnages.
Une pièce fabuleusement mise en scène qui propose des performances d’acteurs excellentes.
Paula B.
La pièce est centrée sur les relations humaines et comment celles-ci évoluent à travers de nombreuses situations. Au-dessus des acteurs, sont projetées leurs catégories relationnelles (ami.es, connaissances, inconnu.e.s, ennemi.e.s) et cela permet d’expliciter leurs liens relationnels dès l’entrée en scène des acteurs. Les situations que vivent les personnages sont particulièrement émouvantes et le jeu des acteurs est tout simplement remarquable !
Le décor est constitué de deux écrans blancs et le sol de la scène est immergé d’eau : les acteurs évoluent les pieds dans l’eau comme pour montrer que l’existence est un flux ou encore leurs fatalités face aux relations humaines.
Un texte émouvant et poétique dans une très belle mise en scène ! A voir !
Sarah C.