chorégraphie de Cindy Van Acker
vu par Daline M.
La chorégraphe Cindy Van Acker s’est inspirée de Michaël Borremans, peintre belge qui vise à peindre quelque chose qui suspend l’attention en subjuguant l’entendement du spectateur ; et on peut dire que Speechless Voices a eu le même effet. En effet la concentration du public était palpable tout au long de la représentation. Sur une vaste scène recouverte d’un drap blanc dans un premier temps, six danseurs (deux hommes et quatre femmes) dansent avec une grande précision. Entre solo, duo, quatuor et sextet, leurs danses évoquent deuil, séparation et relations qui lient les humains entre eux, et tout ceci en exploitant l’intensité du rapport à soi, à l’espace et au temps. Le drap blanc disparaît petit à petit en recouvrant le corps des danseuses comme une longue robe de princesse ; laissant place à trois murs de couleur cuivrée. La musique se fait alors plus vive et les danses plus rapides. J’ai ressenti que musique et danse ne faisaient plus qu’un : en effet chaque danseur incarne une partie du son. Les images données à voir sont très belles. D’une part j’ai cru reconnaître des mouvements renvoyant à des tableaux baroques comme la mise au tombeau du Christ. D’autre part des images plus récentes me sont également venues à l’esprit comme celle de la statue d’un partisan (qui brandit le poing en l’air). Un grand bravo à Matthieu Chayrigues tout comme aux autres danseurs qui nous ont livré un tableau vivant à contempler.
Ce spectacle invente un langage sans mots comme le dit si bien son nom « Voix sans paroles ». Speechless voices a le don d’immergé le spectateur dans un espace plein de fusion et d’empathie.
Vu par Roel K.
Un spectacle magnifique au Carreau du Temple.
Speechless Voices invente un langage d’un autre monde où les gens se communiquent par les gestes. La pièce montre différents modes de communication entre les personnages : le mode de communication entre 2 personnages est différent qu’avec 3 personnages. La pièce est composée de 3 tableaux : le premier tableau montre de la souffrance après un certain événement, le deuxième est l’interprétation figurative en solo, le troisième montre de la solidité humaine.
Dans la pièce de Cindy Van Acker commence par de la musique très douce et calme mais peureuse, ensuite avec la musique vraiment très forte qui fait mal aux oreilles. Mais la grande réussite de Cindy Van Acker est dans l’utilisation de la lumière : beaucoup de changement de couleur de la lumière et aussi le niveau de la luminosité qui en panique les spectateurs. Aussi, Il y a beaucoup de changement de décor et de costumes. Les différents modes de la danse et la technique des danseurs sont très impressionnants. Les trois tableaux sont tous intéressants et surprenants.
La scène de déshabillage est quand même très choquante.
Tous sont entourés d’excellents danseurs, surtout la danseuse qui est devenue toute nue au cours de la pièce.
Une mise en scène très impressionnante et choquante. À voir absolument !