Style : Théâtre de l’absurde
On aime : # texte # mise en scène
En deux mots : L’amour selon Beckett : silence.
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Théâtre du Voyageur / gare SNCF / quai D / 92600 Asnières-sur-Seine
Tarif : Billetterie
Nos critiques
Texte Samuel Beckett mes François Louis
Vu par Maxence G. ,Daoud M., Wassim A.A et Amine N.
Un monologue poignant et obsessionnel qui plonge dans les méandres de la mémoire.
La Dernière Bande de Samuel Beckett, mise en scène par François Louis, se joue actuellement au Théâtre du Voyageur jusqu’au 24 novembre 2024. Dans cette adaptation, Mathieu MOTTET incarne d’abord Krapp, personnage solitaire et vieillissant qui écoute des enregistrements de sa jeunesse, perdu entre regrets et souvenirs.
Après l’entracte, la scène prend un tournant saisissant avec l’apparition de trois autres acteurs, chacun installé dans un caillou distinct. Ces cailloux symboliques semblent représenter des fragments isolés de la mémoire de Krapp. Chaque acteur incarne une facette de son passé ou des voix de ses souvenirs enfouis, rendant tangible la décomposition de son identité.
La mise en scène minimaliste, avec des éclairages tamisés et une attention fine aux sons, renforce l’intensité de cette exploration de la mémoire. Les cailloux offrent un contraste visuel intrigant qui accentue la solitude et les obsessions de Krapp.
Un spectacle troublant et fascinant, à ne pas manquer.
Maxence G.
Un voyage fascinant dans l’univers de Samuel Beckett, où la répétition devient la toile de fond de l’humanité. Une plongée sensorielle où chaque silence compte, chaque geste se répète et se renouvelle.
La Dernière Bande et Comédie de Samuel Beckett, mis en scène par François Louis, sont présentées au Théâtre du Voyageur du 7 au 24 novembre 2024. Avec Mathieu Mottet, Marie Pauly et Ariane Lacquement, ces deux pièces en un acte offrent une expérience théâtrale unique, à la fois intime et philosophique.
Dans La Dernière Bande, Mathieu Mottet incarne Krapp, un homme vieillissant qui réécoute les enregistrements de sa jeunesse, ressuscitant des souvenirs éteints et des instants fugaces d’intensité. Loin d’être de simples réminiscences, ces moments donnent à voir un regain de vie, un retour au passé à la fois tendre et cruel, teinté de mélancolie.
Avec Comédie, Beckett explore la dynamique d’un triangle amoureux voué à la répétition éternelle, une scène de ménage où l’humour grinçant et le tragique se fondent, révélant le désespoir latent dans la répétition. La mise en scène minutieuse de François Louis souligne chaque silence, chaque infime geste, rendant palpable l’essence de Beckett.
Un spectacle aussi troublant que fascinant, qui célèbre l’inlassable répétition de la vie. À voir absolument !
Daoud M.
Dans La Dernière Bande, le silence et les mots s’affrontent dans une partition magistrale. Un spectacle troublant, où la mélancolie et l’absurde s’entrelacent avec une puissance rare.
La Dernière Bande, chef-d’œuvre intemporel de Samuel Beckett, a été récemment porté sur la scène intimiste du Théâtre du Voyageur. Ce spectacle, fidèle à l’esprit de l’auteur tout en apportant une sensibilité unique, plonge le spectateur dans un huis clos à la fois déchirant et hypnotique.
Dans ce monologue intérieur, Krapp, personnage vieillissant, revisite les souvenirs enregistrés sur ses bandes magnétiques. Ce dialogue avec son passé, à la fois drôle et tragique, révèle une humanité fragile, piégée entre regret et nostalgie. La mise en scène sobre et précise met en valeur la richesse du texte beckettien : chaque pause, chaque geste devient un moment suspendu, chargé d’une intensité bouleversante.
Le comédien, seul sur scène, offre une performance impressionnante, incarnant avec finesse la complexité de Krapp : son ironie, sa tendresse, et sa douleur enfouie. Les choix scénographiques – éclairages tamisés, décor minimaliste – amplifient le sentiment d’intimité et de solitude, plongeant le spectateur au cœur du drame existentiel.
La Dernière Bande au Théâtre du Voyageur est une expérience théâtrale à la fois intime et universelle, un hommage poignant au génie de Beckett. À voir pour son intensité et son humanité, qui résonnent longtemps après la fin de la pièce.
Amine N.
La dernière bande et Comédie sont des pièces écrites par Samuel Beckett. Elles sont mises en scène par François Louis et jouées par Ariane Lacquement, Marie Pauly et Mathieu Mottet. Ces deux pièces en un acte décrivent la vision de Beckett de l’amour : « Jamais je n’ai entendu pareil silence. ». Elles ont une évidente consonance tragique mais l’humour y est toujours présent, contrebalançant la situation triste des personnages. La scène est épurée et les comédiens sont relativement immobiles, dans la lignée du théâtre de Beckett. Dans Comédie, la scène entière est plongée dans le noir, les comédiens n’étant que des têtes racontant leur histoire.
A ne pas rater pour les fans de Beckett
Wassim A.A