FOR GODS ONLY au Rond Point jusqu’au 7 décembre

FOR GODS ONLY au Rond Point jusqu’au 7 décembre

♥ ♥ ♥

Style : Danse contemporaine
On aime : # chorégraphie  # réflexion sur une icône
En deux mots : Un nouveau regard sur Le sacre du printemps, œuvre éternelle pour un solo d’une danseuse iconique

Y aller
ROND POINT / 2bis av Franklin D. Roosevelt 75008 Paris
Tarif : Billetterie / Pass culture accepté

Nos critiques
Création et conception  : Olivier Dubois

Vu par Lily L.Maxence G. Shaina L. et Lena H.

Une danse énigmatique qui devient reflet de sacrifices et d’immortalité dans un monde contemplatif…
Dans For Gods Only, Olivier Dubois revisite Le Sacre du Printemps d’Igor Stravinsky pour en faire une nouvelle variante à l’effigie de l’ancienne danseuse étoile, Marie-Agnès Gillot. Donné au Théâtre du Rond Point, ce spectacle de danse contemporaine nous invite à une réflexion complexe sur notre vision actuelle des figures emblématiques de la société.
Dans un costume de samouraï, Marie-Agnès Gillot représente une figure torturée qui se décompose au fil du temps, abîmée par l’usure du sacrifice et par l’art de s’adonner à son devoir. Les pas de danse répétitifs, qui deviennent rituels, laissent sur leur route des intentions où le dilemme d’être soit s’affronte à celui d’être une légende à la hauteur des attentes d’un public. Nous invitant à être curieux, la chorégraphie fluide et puissante s’inscrit dans nos pensées comme une gravure dont la beauté fait ressortir des sentiments d’admiration et de culpabilité face à un message honorable.
Ainsi, les lumières chaudes et inquiétantes accompagnées par la musique dramatique de l’œuvre modernisée de Stravinsky, s’adjoignent au questionnement intérieur que nous révèle ce combattant torturé. C’est un tableau intriguant où, sur une scène épurée et minimaliste, seule une structure géante et une assise en bois règnent. Subtil et
complexe, l’interprétation est propre à soi mais laisse avec certitude des traces qui laissent place à la réflexion.
Un tableau touchant de cinquante minutes qui ne nous laisse pas indifférent !
Lily L.

Une danse entre puissance et sacrifice

Présenté au Théâtre du Rond-Point, For Gods Only est une création d’Olivier Dubois portée par la danseuse étoile Marie-Agnès Gillot. Inspirée du Sacre du Printemps de Stravinsky, cette œuvre explore la notion de légende comme un double sacrifice : se dépasser pour atteindre la grandeur tout en s’effaçant pour devenir un symbole.
Dans un décor simple mais marquant, Marie-Agnès Gillot incarne une guerrière puissante et vulnérable à la fois. Ses mouvements, entre rituels précis et élans fougueux, expriment à merveille cette tension entre maîtrise et abandon. La musique modernisée de Stravinsky par François Caffenne, accompagne cette danse avec intensité, créant une atmosphère hypnotique.
La mise en scène épurée met en lumière chaque geste, mais l’abstraction de l’œuvre peut dérouter. Loin de raconter une histoire claire, For Gods Only est une expérience à ressentir plus qu’à comprendre. Elle invite à réfléchir sur la quête de l’immortalité et le poids de nos aspirations.
Marie-Agnès Gillot livre une performance captivante, mêlant grâce et force brute. Son interprétation donne une âme à cette réflexion sur le mythe et le sacrifice.

Un spectacle puissant et unique
Maxence G.

Une chorégraphie qui mêle force et sacrifice

For Gods Only, imaginé par Olivier Dubois, est un spectacle fort et poétique où la danseuse Marie-Agnès Gillot parcoure l’idée du sacrifice pour devenir une légende. À travers un mélange de mouvements rituels et d’élans intenses, elle donne vie à un personnage à la fois puissant et vulnérable.
La mise en scène est volontairement simple, avec une lumière travaillée et une musique modernisée du Sacre du Printemps. Cette sobriété met en valeur la performance, mais peut aussi rendre le spectacle moins accessible pour ceux qui préfèrent des histoires claires et faciles à suivre. Cependant, c’est un spectacle intéressant que je recommande.
Shaina L.

For Gods only, une performance touchante et troublante.
Progressivement, la lumière révèle le visage de Marie-Agnès Gillot. De l’obscurité émerge sa silhouette, vêtue d’une armure de samouraï, au centre d’un portail traditionnel japonais dont la structure évoque presque celle d’une cage : son ombre fait apparaître un grillage au sol. A la fois support de la performance et monument à la présence presque pesante, le torii de bambou, sur la scène dépouillée, forme un décor assez abstrait qui laisse s’exprimer la chorégraphie sensible et énigmatique. Dans des mouvements frénétiques, acharnés, la danseuse se libère peu à peu de son armure, prend possession d’elle-même et de ce qui l’entoure. L’intensité du spectacle, happant le spectateur, le fait réfléchir sur la notion de légende étudiée par Olivier Dubois dans sa création : immuable et impétueuse, vacillante et fragile.
Pour le troisième opus de sa collection de Sacre(s) du Printemps, Olivier Dubois met à l’honneur Marie-Agnès Gillot dans un spectacle curieux et déroutant, riche en émotion et qui donne à réfléchir !
Lena H.