Des jeunes et des lettres

Macbeth

 4 février 2018 à 15h

Texte Shakespeare mes Stéphane Braunschweig

En attendant la représentation, quelques jeunes arrivés les premiers… Première fois à l’Odéon pour la plupart ! Et salut.

   

Un belle scénographie, une mise en scène et une traduction qui rendent le texte et l’histoire très clairs. « J’ai enfin compris ! » ont dit certains qui l’avaient étudiée, et quasiment tous ont trouvé que l’histoire était clairement exposée. Beau spectacle, qui manque peut-être de passion… Attendons le retour des jeunes lors d’une prochaine rencontre.

Leurs critiques

Le Roi Macbeth à l’Odéon (malgré le Brexit)

Macbeth, riche écossais portant le titre de Sire de Glamis, s’est fait remarquer durant la bataille qu’il a mené contre les Norvégiens. Après cette bataille, il a rencontré trois sorcières qui lui ont prédit l’avenir, lui disant qu’un jour il deviendrait Roi d’Ecosse. On lui apprend par la suite qu’il est nommé « Sire de Cawdor » par le Roi Duncan. Les époux Macbeth, pris d’ambitions, décident de faire un plan pour tuer le Roi, et pour qu’ainsi Macbeth puisse devenir le Roi d’Ecosse. Dès lors, le Sire de Cawdor commet plusieurs meurtres (même après avoir atteint son objectif), mais ce-dernier finit par être hanté par ses victimes, jusqu’à ce qu’il périsse sous la vengeance de Macduff, dont la famille avait été assassiné par des hommes envoyés par le Roi d’Ecosse.
Le décor est fantastique : il peut s’ouvrir en deux, ce qui laisse donc place à un nouvel espace où il peut y avoir un autre décor, comme par exemple une cuisine, une salle à manger etc. A l’inverse, le choix des costumes m’a un peu surprise et un peu dérangée, puisqu’il n’y a aucun costume d’époque : les personnages masculins ont (pour la plupart) des costumes, les personnages féminins portent des chaussures à talons qui ont l’air récents et les habits militaires sont comme ceux que nous avons aujourd’hui (je crois qu’à la fin Macbeth a enfilé un gilet pare-balles). Il me semble aussi qu’un des fils de Macduff est sur son téléphone. En général, les anachronismes ne m’ont pas vraiment plu, mis à part quelques évocations comme celle du « Brexit » qui rajoutent une nuance comique à la pièce. J’ai trouvé le jeu des acteurs très bien, on voyait qu’il y avait une complicité entre eux qui faisait qu’on était tout de suite « immergés » dans la pièce.

Un classique à ne pas manquer, qu’il faut avoir vu au moins une fois dans sa vie
Chaska W.

D’après l’affiche du spectacle, on peut immédiatement déduire qu’il ne s’agit pas d’un Macbeth traditionnel. Ici le metteur en scène a transporté l’œuvre classique de Shakespeare à l’époque contemporaine. On découvre cela dès le début, à partir d’un décor choisi pour ce spectacle, composé de quarrés blancs sur les murs et le plancher, lequel évoque une salle d’hôpital plutôt que les murs des châteaux ou la lande écossés.

Macbeth raconte la tragédie d’un général au service de Duncan, roi d’Ecosse, fidèle et valeureux qui deviendra sanguinaire et fou par le pouvoir. De retour d’une campagne victorieuse contre les rebelles, Macbeth et Banquo rencontrent trois sorcières qui lui font une prophétie : Macbeth sera fait seigneur de Cawdor puis deviendra roi. Il communique cela à son épouse, Lady Macbeth.  Et c’est l’ambition de celle-ci qui poussera Macbeth à commettre un crime abominable : assassiner le roi. Après être couronné, Macbeth donnera l’ordre de tuer Banquo et son fils. Cette action éveille sa culpabilité qui lui fait délirer devant des invités. Quant à Lady Macbeth, celle-ci, somnambule, revit les crimes commis à son instigation, et meurt.  Après d’avoir été persuadé par son épouse d’éliminer Macduff, c’est ce dernier qui mettra fin aux actions barbares de Macbeth. On célèbre la victoire en exposant la tête de Macbeth.
Mais si l’intrigue est une vraie tragédie, l’impressionnant jeu des comédiens la transforme pour quelques instants en tragi-comédie. Un exemple m’a frappé en particulier : la scène de l’apparition du fantôme de Banquo, où la manière de réagir de Macbeth (joué par Adama Diop) à cause de la peur est presque comique et incite à rire.
Même si l’intrigue suit l’original de Shakespeare, l’adaptation de Stéphane Braunschweig à l’époque contemporaine s’affronte au Moyen Age où s’est déroulée l’action originale.  Il y a plusieurs éléments qui ne sont pas logiques dans le contexte moderne. L’Ecosse actuellement fait partie de la couronne du Royaume-Uni. Un crime comme le régicide serait investigué et le coupable découvert très vite. Dans la célèbre scène 1 de l’acte V, Lady Macbeth (Chloé Réjon) déambule par le château portant un chandelier, un objet qui est peu utilisé de nos jours.
Cependant, la partie que j’ai trouvé la plus intéressante est le décor du carrelage ; la couleur blanche du fond sert pour souligner le remarquable contraste avec le rouge des scènes sanglantes. Tout le décor manque de couleurs vives à exception de la salle à manger.  En plus, les actes et plusieurs scènes ont été séparées par des moments sans lumière, ce qui ajoute un air sinistre au spectacle.

Pour ceux qui préfèrent l’adaptation d’un sujet historique à l’époque contemporaine, cette version de Macbeth leur plaira sans aucun doute ; par contre, pour ceux qui aiment l’histoire et cherchent les pièces originales de Shakespeare telles qu’ il les a écrites, cette mise en scène ne satisfait pas ce souhait.

Magdalena B.

Macbeth, une histoire sanglante et traumatisante !

Sorcière sur la Lande, combats boueux et assassinats sanglants, forêts mouvantes et châteaux fortifiés : le metteur en scène a voulu bien faire comprendre aux plus jeunes la scénographie. Macbeth, bourreau de lui-même est taraudé par le remords et les doutes. Il parvient à éliminer son entourage pour accéder au trône avec sa femme complice. Mise en scène intelligente et efficace avec plusieurs décors qui montrent l’inconscient et le « faux » du visage de Macbeth. Monsieur Braunschweig est selon moi un brillant concepteur d’espaces car le changement de décor est fluide. Macbeth arrive à nous faire rentrer dans sa tête et on arrive plus ou moins à le comprendre. Comment la raison peut utiliser les passions à condition de les maitriser ? Macbeth veut tuer, encouragé par sa femme et les sorcières qui sont, je pense, dans son esprit ! Le jeu des comédiens est bien mais en général pas assez glaçant surtout lady Macbeth qui est beaucoup moins possédée que ce que j’imaginais. Décors parfaits et les costumes anciens ne sont pas particulièrement représentatifs. La politique moderne est là : souriante, apparemment bienveillante mais sarcastique et soumise.

Un texte fort et une mise en scène intelligente ! À voir pour les âmes peu sensibles !

Fleur L.

Dans l’Ecosse médiévale, l’ambitieux  général Macbeth  assassine le Roi pour s’emparer du pouvoir, poussé par son épouse Lady Macbeth. Rongé par la culpabilité et la paranoïa, il sombre peu à peu dans la folie criminelle.
Stéphane Braunschweig a choisi d’installer ses personnages dans des décors et costumes contemporains, pour souligner la modernité des thèmes de la pièce : les dictateurs d’aujourd’hui ne sont pas très différents de Macbeth.
De façon générale je n’ai pas apprécié l’œuvre. Je n’ai pas réussi à rentrer dans la pièce, je n’étais pas captivée par le jeu des acteurs, peu crédibles à mon goût, surtout les sorcières. Je m’attendais en effet à des personnages beaucoup plus sombres, diaboliques. Or, je trouve que leur jeu a un coté presque enfantin ce qui ne va absolument pas puisqu’elles sont enceintes ! Par ailleurs, le choix d’un acteur noir pour le rôle principal ne m’a pas convaincu car il n’est pas justifié dans la mise en scène.
La pièce, qui n’a pourtant rien d’amusant,  m’a fait rire à certains moments supposés tragiques. Par exemple, lorsque Macbeth est pris de panique et hurle de façon comique quand l’esprit du Roi qu’il a assassiné revient le hanter,  durant un dîner en compagnie de sa femme et de ses fidèles. Son entourage le croit alors complètement fou.
Néanmoins,  j’ai apprécié les effets spéciaux, très réalistes,  notamment le faux sang ou alors la tête coupée de Macbeth à la fin.

Louise S.

Un Macbeth tout en contraste à l’Odéon.

Macbeth, général victorieux pendant la guerre civile en Écosse, est rendu fou par l’annonce de son brillant avenir par des sorcières, qui le désignent comme futur roi d’Écosse. Poussé par sa femme, elle aussi avide de pouvoir, il assassine le roi Duncan, et une fois sur le trône poursuit tous ceux qui pourraient lui nuire ainsi que leurs familles, terrifié à l’idée de perdre son pouvoir. Cependant leurs crimes poursuivent le couple, sous forme de d’insomnies et d’hallucinations pour Macbeth, de crises de somnambulisme pour Lady Macbeth.
La nouvelle traduction du texte par S. Braunschweig et Daniel Loayza permet une vision encore plus actuelle du texte (référence au Brexit, à la banque d’Écosse…), dont l’actualité est soulignée par les costumes anachroniques (treillis militaires, costumes-cravates, et tailleurs).
La scénographie est impressionnante : des décors imposants et réalistes, la cuisine du château fait penser à une chambre froide de boucherie, une morgue, et semble représenter l’inconscient de Macbeth (le sang qu’on voit si bien sur le blanc du carrelage est effacé entre chaque scène, tout comme Macbeth essaie de refouler ses crimes), et le salon avec ses dorures et ses couleurs chaudes qui contrastent avec celles de la salle carrelée, lieu du pouvoir tout d’abord, puis aussi théâtre des hallucinations de Macbeth, se sépare en deux au moment ou le couple commence à chanceler.
Les sorcières, reflets des fantasmes de la société de Shakespeare, et donc de ceux de Macbeth qu’elles libéreront avec leur prophétie, sont représentées de manière originale : ce sont des femmes jeunes, enceintes, aux vêtements et comportements enfantins mais aussi cruelles et impudiques dans leurs expressions (fantasmes actuels et non de l’époque shakespearienne?).
On pourrait reprocher les « noirs » un peu longs entre les tableaux, et le jeu un peu monotone des comédiens qui empêche une empathie complète avec les personnages. De même, malgré quelques moments drôles qui permettent de respirer (la scène du portier par exemple), il peut être difficile de rester attentif sur la deuxième partie. Le jeu un peu distant des comédiens a contribué à mon impression globale de ne pas être marquée en profondeur par cette pièce.

Un Macbeth intéressant mais pas forcément indispensable.

Louise C.

Un Macbeth qui en demande toujours plus à L’Odéon

Macbeth est un noble écossais. Il vient de combattre glorieusement contre les Norvégiens, au service de son roi Duncan, roi d’Ecosse. Sur le chemin, il rencontre des sorcières qui lui font d’étranges prédictions. Il apprend ainsi qu’il portera le titre de « sire de Cawdor »et même celui de « roi ». C’est alors que le roi Duncan le remercie en lui attribuant effectivement le titre de « sire de Cawdor ». Plutôt que de se satisfaire de cet honneur, Macbeth s’interroge alors sur son avenir et confie ses ambitions à son épouse, Lady Macbeth. Celle-ci l’encourage à tuer le roi Duncan et à s’emparer du pouvoir. Mais le sang appelle le sang et ce meurtre ne sera en vérité que le premier d’une longue série…
Le choix d’Adama Diop pour incarner Macbeth est une très bonne idée, cela montre un côté moderne de la pièce qui se voit dans le jeu du comédien.
Les décors sont impressionnants : on remarque d’ailleurs un contraste flagrant entre les pièces séparées par des cloisons mobiles qui permettent de dégager tantôt un salon doré et luxueux ressemblant à une pièce de château, tantôt une cuisine au carrelage froid ressemblant à une chambre froide de boucher. Les changements de décors donnent des temps morts où la salle est plongée dans le noir.
Les costumes des comédiens, (costumes de ville, costumes bourgeois) me paraissaient décalés vis-à-vis de la pièce même si l’intention du metteur en scène est d’en faire une pièce contemporaine, ils ne me semblent pas être en adéquation avec le reste.
Tout cela pour dire que la mise en scène de Stéphane Braunschweig n’est pas de tout reproche mais ne gêne en rien à la vision intemporelle qui ressort de la pièce.

Macbeth est une très bonne pièce, très bien revisitée et qui mérite bien qu’on aille la voir.

Solenn V.

Un Macbeth sanglant à l’Odéon

Stéphane Braunschweig a mis en scène la célèbre tragédie de Shakespeare à l’Odéon.
Général ambitieux du souverain d’Écosse Duncan, Macbeth fait la rencontre de trois sorcières qui lui prédisent qu’il deviendra roi. Avec la complicité de sa lady, il réussit à assassiner Duncan et à prendre sa place sans éveiller les soupçons. Mais le règne du tyran sera tourmenté, et le couple Macbeth sombrera peu à peu dans la folie…
Mettre en scène cette pièce de Shakespeare a dû être un défi au vu du nombre impressionnant de personnages et de lieux, mais c’est cependant un défi réussi grâce à une mise en scène ingénieuse utilisant trois plans différents, à l’avant, au milieu et à l’arrière de la scène. Ce système est très pratique pour faire varier rapidement les endroits, et cette vitesse de changement de décor a presque un côté magique.
Pour raconter l’histoire d’une tyrannie et d’une guerre civile, le metteur en scène n’a pas lésiné sur le sang : du tout début à la toute fin, le sang est omniprésent, sur les corps, les costumes  et le sol. Ce n’est d’ailleurs probablement pas un hasard si celui-ci est fait de carrelage blanc et que les traces de sang y resteront jusqu’au dénouement de la tragédie.
La présence de ce carrelage, et des décors et costume en général ( costumes militaires ou avec cravate, robes de soirée, pièce semblable à un palais présidentiel…) rend la pièce plus moderne, et rappelle par la même occasion que si Macbeth paraît être un régicide oublié, dans une région lointaine et à une époque révolue, il est en réalité très en lien avec notre époque actuelle, et souligne que, de nos jours encore, il existe des tyrans semblables à ce Macbeth, voire même pire…

De très bons comédiens et une très bonne mise en scène pour une très belle version de cette tragédie

Nicolas M.

Un Macbeth pas inratable,
Une nouvelle mise en scène du directeur de l’Odéon Stephane Braunschweig pour un Macbeth plus moderne.
Cette pièce raconte en 2 actes l’ascension pour le premier et la chute pour le second de Macbeth sur le trône d’Écosse.
Le décor est en premier plan une façade en « carrelage » avec deux grandes portes coulissantes qui laissent l’espace à une pièce modifiable : très ingénieux ! Les costumes sont contemporains à notre époque ce qui ne dérange pas, par contre le texte de la plupart des personnages n’est pas modernisé ce qui ne rend pas bien dans un décor et des costumes modernes. J’ai quand beaucoup aimé Lady Macbeth et le portier qui jouent très bien leur rôle.

Tristan LM

Un Macbeth du 21ème siècle !

Cette pièce de William Shakespeare est mise en scène par Stéphane Braunschweig directeur du théâtre de l’Europe et donc évidemment jouée à l’odéon.

Macbeth raconte l’histoire d’un homme ‘’bon et valeureux ‘’qui se métamorphose en un roi tyrannique et finit par se détacher de ses valeurs  ainsi que de son amour envers  ses fidèles amis et même de son amour pour sa propre femme suite aux prédictions de 3 sorcières.
J’ai personnellement été très surprise par la mise en scène de S. Braunschweig car ayant étudié la pièce écrite, je m’attendais à une représentation plus classique et plus proche de l’époque où l’histoire se déroule. Mais à vrai dire cela ne m’a pas tellement dérangé, j’ai trouvé ça même intéressant puisque le décor contemporain qu’a choisi le metteur en scène nous permet de comparer la pièce à des évènements d’aujourd’hui et donc de se sentir un peu plus concerné par elle.
Les jeux d’acteur de Adama Diop (Macbeth) et de Boutaïna El Fekkak (lady Macbeth) étaient très bons mais pour ce qui est des personnages plus secondaires tels que Duncan, Malcolm et Banquo, le fait qu’ils portent tous des longs manteaux bleu marine, j’ai eu beaucoup de mal à les identifier et je me suis un peu perdue.
Je n’ai pas non plus apprécié l’initiative qu’a prise M. Braunschweig de rajouter des répliques à la pièce qui en plus étaient anachroniques mais d’un autre côté, je pense qu’elles ont  un peu réveilléle public.

Une pièce qui touche toutes les époques et une mise en scène adaptée à la nôtre. A voir !

Cherita G.

Du grand William Shakespeare au Théâtre de l’Odéon

La pièce Macbeth de W. Shakespeare mise en scène par Stéphane Braunschweig m’a permis de découvrir le théâtre anglais du 16ème siècle.

Macbeth raconte l’histoire de Macbeth, valeureux chevalier qui, après avoir gagné la guerre contre la Norvège, fut décoré du titre de Duc de Cawdor par le Roi Duncan. Et les trois sorcières lui ayant déjà  prédit qu’il deviendrait Roi d’Ecosse, poussé dans cette conviction par Lady Macbeth, il commet un régicide.
Le règne de Macbeth est dominé par la peur et l’injustice. Il sera assassiné par Macduff lors d’une révolte de grande ampleur.
La pièce se termine par le retour d’exil de Malcolm, fils de Duncan.
Le metteur en scène Stéphane Braunchsweig a transposé l’histoire de Macbeth à notre époque, notamment en utilisant des costumes plutôt récents comme celui du militaire que porte l’acteur qui joue Macbeth ou encore les costumes plutôt actuels que portent Lady Macbeth et les 3 sorcières dans la pièce.
Par ailleurs, les décors ne sont pas forcément ceux que j’imaginais de l’époque de Shakespeare. Je pense que le metteur a voulu accentuer la dramaturgie de la pièce et nous faire réfléchir sur notre époque qui est tout aussi instable et inquiétante qu’au 16ème siècle. Cependant, je n’ai pas été emballé par le décor de carrelage blanc car je n’y voyais aucun lien avec l’époque de Shakespeare.
Par contre, l’actrice qui joue Lady Macbeth a cet air méchant et manipulateur pour arriver jusqu’au trône que je trouve très juste.

Une bonne pièce pour les amateurs de théâtre

Ethan P.