Des jeunes et des lettres

Un mois à la campagne

 14 mars 2018 / 20h30

Texte I.Tourgueniev mes Alain Françon

 

Un bonheur cette pièce de Tourgueniev qui nous fait rire malgré l’ennui dans lequel se débattent les personnages, notamment Natalia animée d’émotions qui jouent avec le cœur des autres ! Un bonheur cette mise en scène d’Alain Françon qui sait si bien rendre l’atmosphère russe de cette fin du 19ème ! Un bonheur ces comédiens excellents qui jamais ne tombent dans le pathos et jouent si juste !

Quelques retours rapides à la sortie du spectacle : « très beau » « très intéressant » « j’ai beaucoup aimé » ! Quelques garçons se sont un peu ennuyés cependant…

On attend maintenant des retours plus complets et argumentés dans les critiques envoyées.

Au Théâtre Déjazet, l’excellent Un mois à la campagne d’Ivan Tourgueniev

À mi chemin entre la tragédie et la comédie, Un mois à la campagne écrit par Tourgueniev en 1850, ici mis en scène par Alain Françon au Théâtre Dejazet est un chef d’œuvre plein de simplicité et d’extravagance.

Natalia Petrovna, aristocrate russe vit dans la tranquillité d’un mariage lourd d’ennui dans la demeure familiale d’une campagne russe bucolique. Mais son existence monotone est bouleversée par le jeune précepteur de son fils, Alekseï, arrivé de Moscou. Le cœur de Natalia chavire pour la toute première fois. Cependant son ami Rakitine, qui éprouve des sentiments pour elle, devine sa passion soudaine qu’elle a du mal à cacher. Entre soupirs las et passions essoufflées, Natalia tentera d’attirer vers elle ce jeune homme, quitte à manipuler sa pupille Vera pour l’éloigner de lui en la poussant à épouser un vieux mais riche prétendant.
Cette pièce a été pour moi un vrai régal : je ne sais si c’est par la mise en scène simple et inventive d’Alain Françon , le jeu mélodramatiquement drôle  des comédiens ou tout simplement l’écriture de Tourgueniev.
Dans un décor impressionniste où se mêlent gazouillis d’oiseaux, colonnes, fauteuils, et ébauches florales, on nous projette ici dans un lieu hors du temps et sans limites spatiales : les changements de décors sont aussi subtils qu’explicites pour le spectateur.
Il y a, en effet, une dimension multitâche du décor et de la scénographie en général : la toile de fond n’est jamais remplacée bien que les scènes puissent se dérouler en plein jour comme au crépuscule, à l’intérieur comme à l’extérieur. Ce sont les costumes, la lumière, les accessoires ou encore les bruitages qui viennent suggérer un changement de décor et de temporalité.
J’ai été séduite par le jeu des acteurs. Anouk Grinberg interprète une Natalia dont la diction exceptionnelle exhale tout l’excentrisme russe de son personnage. Ses soupirs, ses gestes las d’aristocrate et ses manœuvres provoquent l’amusement moqueur et tendre du public. La diction des comédiens m’a paru un élément clé de la mise en scène d’Un mois à la campagne, soulignant tantôt le ridicule du personnage du vieux prétendant de Vera tantôt la malice pour le personnage de Rakitine.

En bref, un délice de mise en scène aussi minimaliste qu’inventive. Ce mois à la campagne d’Alain Françon traduit toute l’extravagance pleine de tensions de l’âme russe. A voir absolument !

Ariadna G.

Mise en scène par Alain Françon, Un mois à la campagne, pièce écrite au XIXème siècle par le célèbre dramaturge russe Ivan Tourgueniev, est un véritable hymne à la jeunesse.
Alexeï est engagé comme précepteur chez les Islaïev le temps d’un été. Le jeune homme fait alors chavirer les cœurs de la maîtresse de maison, Natalia, ainsi que de sa jeune pupille, Vera.
Les protagonistes s’agitent et les tensions s’accumulent. Tout cela va-t-il bien se terminer ?
Un mois à la campagne est une pièce que j’ai particulièrement appréciée et qui m’a fait énormément rire. C’est une réussite : les comédiens, les décors et la mise en scène sont excellents.
Malgré une histoire plutôt dramatique pour Natalia, qui tombe amoureuse du précepteur de son fils alors qu’elle est mariée, cette pièce est une comédie.
Certaines situations sont incroyables : par exemple, lorsque le médecin déclare sa flamme à la gouvernante des Islaïev, au lieu de la flatter, il la rabaisse en tenant des propos machistes, mais c’est sa manière à lui de lui dire qu’il l’aime. Cette scène est ainsi très comique. Autre exemple, l’ami du médecin, dont la timidité est tournée en ridicule : épris de Vera, il n’ose la regarder, l’approcher et c’est au médecin que revient le rôle de l’entremetteur.

Un beau moment de théâtre ! A voir.

Louise S.

Un mois à la campagne, classique du théâtre russe mise en scène par Alain Françon est une véritable surprise ! Cette pièce est une véritable ode aux sentiments, elle arrive à emporter le spectateur dans ce drame tout en le faisant rire.
Un mois à la campagne raconte les émois d’une femme, Natalia Petrovna qui tombe amoureuse du précepteur de son fils. De cette situation découlent plein de péripéties.
Cette pièce m’a séduite, d’abord par le jeu des acteurs qui est excellent ! L’actrice interprétant Natalia Petrovna, Anouk Grinberg réussit à montrer le côté pathétique et comique qu’ Ivan Tourgueniev voulut lui donner, face à l’irruption de ce premier amour qui naît alors qu’elle est une femme mariée, installée dans la routine de sa vie. Ensuite, j’ai trouvé le décor tout particulièrement réussi : lorsque les personnages se trouvent dehors, il ressemble à un tableau champêtre. La lumière est tamisée et dirigée dans un certain angle afin de donner l’impression d’un rayon de soleil illuminant les amants.

Un très beau spectacle !

Sarah C.

Un mois à la campagne est une pièce d’Ivan Tourgueniev écrite en 1850, mais qui n’a été créée qu’en 1879.

 Un mois àla campagne raconte l’histoire de Natalia qui découvre un nouveau monde et surtout la liberté : elle s’ennuie malgré la présence de nombreuses personnes à ses côtés, mais l’arrivée de Beliaïev, le nouveau précepteur de son fils, va tout bouleverser… puisque Natalia tombe amoureuse de ce garçon et que Véra, sa pupille, également…Tourgueniev nous plonge  dans son univers romanesque autour d’une intrigue avec des oppositions de caractère et des amours contrariés
Tout d’abord je trouve que les acteurs jouent très bien leur rôle et que l’auteur excelle dans la description de leurs sentiments et de leurs comportements.
On se laisse vivre et embarquer dans cette campagne, présentée par un décor très simple, à travers une comédie parfois tragique, même si c’est aussi une tragédie comique  Une grande pièce sur ce qui est plus fort que nous dans la vie et que nous ne maîtrisons pas et qui arrive souvent pourtant.

En conclusion j’ai beaucoup aimé  l’histoire qui étais très intéressante et qui était simple à comprendre .

Ines T.

La fraîcheur d’Un mois à la campagne au Théâtre Déjazet.

Un mois à la campagne raconte l’histoire d’une petite famille partie dans sa maison de campagne. La maîtresse de maison, Natalia Petrovna, a engagé un précepteur, Alekseï Nikolaïevitch Belyaev, pour son fils et pour sa pupille Verotchka, jeune fille de 17 ans. Au fil de la pièce, Natalia Petrovna se prend d’affection pour Alekseï Nikolaïevitch Belyaev et voyant que Verotchka et Alekseï Nikolaïevitch Belyaev s’entendent plutôt bien, elle incite la jeune fille à se marier avec un vieil homme riche, mais celle-ci refuse. Natalia dévoile les sentiments de la jeune fille au jeune homme qui, bouleversé, déclare préférer s’en aller, mais va avant tout s’expliquer auprès de Verotchka pour lui dire que le sentiment qu’elle éprouvait envers lui n’était pas partagé. Cette dernière se rend compte des sentiments que Natalia Petrovna éprouve envers le jeune homme et, écœurée par cette trahison, accepte de se marier avec le vieil homme afin de plus avoir à être face à Nathalia Petrovna. Celle-ci avoue donc au jeune homme ses sentiments, et il décide de partir pour de bon, sous le choc.

Le décor est très simple :  un fond blanc avec de petites fleurs pastel juste en bas du décor, avec différents meubles ou installations selon la scène. Il s’adapte parfaitement aux différentes situations et c’est une chose qui m’a énormément plu. La lumière est très claire, ce qui fait ressortir le blanc du fond, ainsi que les costumes qui sont, pour la plupart d’entre eux, très clairs. Ils sont simples et relativement modernes. Il y a certains moments de noirs pour les changements de décor, accompagné de musique. Les comédiens sont plus souvent assis que dans les autres pièces que nous avons déjà vues, mais occupent néanmoins presque toute la scène. J’ai adoré le jeu des acteurs, puisque j’ai vraiment ressenti une proximité avec eux, comme si nous étions en pleine conversation. De plus tout est très clair grâce à leur diction, et l’histoire est simple à comprendre. A travers cette pièce nous avons pu observer et comprendre les réactions et sentiments des personnages.

Un spectacle fabuleux à voir absolument !

Chaska W.

Un mois à la campagne est une pièce de théâtre écrite en 1850 et créée seulement en 1879 du dramaturge russe Andreï Tourgueniev. La représentation avait lieu au mythique théâtre Dejazet et la mise en scène était d’Alain Françon.

Natalia Petrovna est une belle femme qui aura bientôt atteint les trente ans.  Ennuyée par son mari, elle désire inconsciemment l’arrivée d’une passion amoureuse qui chamboulerait sa vie monotone. Alekseï Nikolaïevitch, un jeune étudiant, est engagé comme précepteur auprès du fils de Natalia. Vera, la jeune pupille de Natalia, tombe follement amoureuse du séduisant Alekseï. Dérangée par cet amour pur, Natalia va tout tenter pour éloigner sa jeune pupille d’Alekseï Nikolaïevitch, et ce, en semant la discorde dans la maison.
Des murs blancs parsemés de couleurs vives représentant un jardin orné de fleurs occupent une grande partie du décor. Cette fraîcheur qui se dresse face à nous annonce directement le ton de la pièce. Quelques meubles tels qu’un sofa ou une table viennent semer un certain doute chez le spectateur : les peintures murales représentent un extérieur printanier qui rend la pièce agréable à regarder et les quelques meubles sont là pour nous rappeler que ses personnages sont en intérieur, dans une maison de campagne bourgeoise où ils sont venus passer un mois. Mais ce mélange des lieux ne sert qu’à servir une chose : la légèreté de l’œuvre. Dans cette comédie de mœurs où les personnages, d’une classe sociale aisée, souffrent de petits malheurs qui ne concernaient sûrement pas la grande majorité de la population russe, ni moins européenne, une maison dans laquelle l’ennui qui régnait sera déstabilisé par l’arrivée d’un homme et de l’amour. Un mois à la campagne s’adresse aux gens qu’elle met en scène. Alain Françon retranscrit donc avec brio la légèreté d’une œuvre à laquelle les bourgeois russes et européens allaient assister pour se voir sur scène. Une mise en scène agréable pour une pièce qui l’est tout autant.
Le jeu d’acteurs est lui remarquable. Notamment Anouk Grinberg qui interprète cette femme à la fois pathétique et envers laquelle on compatit peu qu’est Natalia Petrovna. Elle est excellente dans la mesure où elle arrive à concilier les oppositions qui font le personnage : l’innocence et la maturité, la volonté de rajeunir et la conscience du passage du temps. Car ne l’oublions pas, cette pièce est celle de l’éveil amoureux, qui surgit à n’importe quel âge et chez n’importe qui.

Cette pièce offre le plaisir pur de passer deux heures à assister à du vrai théâtre !

Pablo C.

Un mois à la campagne mouvementé…

Dans la pièce, Natalia, une femme mariée tombe amoureuse du jeune précepteur de son fils, Alekseï, employé pour les vacances. Malheureusement, elle se rend vite compte qu’il plaît à sa pupille Vera. Elle va donc tout mettre en œuvre pour éloigner  la jeune fille de la maison et ainsi se rapprocher de celui-ci sans obstacles. Elle finit par avouer son amour à Alekseï,  pensant qu’il va la détester. Lui, tiraillé entre ces deux femmes qui l’aiment, décide de quitter cette maison.
J’ai trouvé les éléments du décor très travaillés et plaisant à regarder. Ils facilitent un peu la compréhension de l’histoire, notamment entre les différentes scènes et actes. De plus, ils sont assez réalistes et donnent des informations sur le milieu social des personnages.
Les costumes des personnages sont sobres et eux aussi donnent un aperçu du milieu social des personnages. On voit très clairement une distinction entre les maîtres « riches » et les employés « modestes ».
Les comédiens utilisent la scène de façon très aisée. Elle est grande et permet à ceux-ci de se déplacer et de montrer les sentiments du personnage qu’ils incarnent sans difficulté en faisant des mouvements brusques ou rapides. Ou bien lents et gracieux.
Tous les éléments de la pièce sont très bien utilisés et assez utiles pour la compréhension et le plaisir des yeux.

La pièce est très bien jouée et facilement compréhensible. Je la conseille fortement. Elle peut être vue aussi bien par les personnes âgées que par les adolescents intéressés par le théâtre !

Meri G.

La pièce d’Ivan Tourgueniev, Un mois à la campagne  au théâtre Déjazet fut des plus plaisantes à regarder. Le dramaturge nous transporte au début du XIXème siècle dans la campagne russe; les maîtres des lieux, les Islaïev, engage un étudiant, Beliaev comme précepteur pour leur fils. La fougue de l’étudiant séduit la maîtresse de maison ainsi que sa pupille. De là, découlera une suite de débats sur ce que c’est qu’être une femme amoureuse de plusieurs hommes mais aussi sur la découverte de l’amour.
Du comique aux limites du tragique, cette pièce nous promène entre les divers sentiments des personnages. Les décors restent sobres mais efficaces. Les acteurs jouent à la perfection, ils nous font rire mais réussissent aussi à nous transmettre ce que ressentent les personnages, du moins une idée. Enfin, le conflit disparaît aussi vite qu’il est apparu, la pièce se conclut avec la grand-mère, seule sur scène, se demandant bien ce qui a bien pu se passer chez elle.

Elio C.

Natalia Petrovna s’ennuie à la campagne, menant une vie calme et sereine avec son fidèle époux qui lui accorde peu d’attention et son fidèle confident Rakitine.
Lorsque Alexei Nikolaievitch, le nouveau précepteur de son fils arrive, celle-ci va directement ressentir l’émoi amoureux pour la première fois comme une adolescente. Hélas, elle n’est pas la seule à succomber au charme d’Aleksei. Véra Alexandrovna, sa pupille va ressentir elle aussi un amour puissant pour cet homme. Cet embrasement va peu à peu les faire devenir rivales, au détriment de Rakitine confident et amoureux silencieux qui ne saura comment exprimer ce qu’il ressent envers Natalia.
Alexei, constatant ce qu’il a provoqué décidera de partir sans même dire aurevoir à Natalia Petrovna, son mois à la campagne prend fin. Vera s’en va épouser un homme âgé et riche qui lui assurera une position sociale ne pouvant plus supporter de vivre avec Natalia. Rakitine s’en va également car le mari de Natalia Petrovna croit à tort que c’est celui-ci qui lui fait tourner la tête. Natalia reste seule contrainte de revenir à sa vie d’avant.
J’ai trouvé le rôle de Natalia joué par Anouk Grinberg très réussi, elle donne à son personnage un mélange d’autorité et de fragilité. J’ai également aimé le personnage de Vera joué par India Hair, elle décide de prendre sa vie en main car elle sait que sa rivale est plus forte. Elle a un grand courage.
Le décor est simple et beau. Des murs épurés par le temps, un jardin impressionniste voilé au lointain, les oiseaux volent dans le ciel. Ce décor nous transporte dans une campagne russe du 19ème siècle.

La balade russe n’a pas duré un mois mais deux heures au théâtre Dejazet et ce fut un agréable moment !

Syrine P.

Cette pièce tourne autour de la vie de Natalia Petrovna, qui est une aristocrate russe mariée et qui vit à la campagne où elle s’ennuie. Elle engage, un jour, un précepteur, pour son fils, qui se nomme Alekseï Nikolaïevitch Belyaev. Elle tombera amoureuse de lui et ce sera réciproque.
Malheureusement sa fille adoptive, Vera, est aussi tombée amoureuse de Alekseï.  Ce qui dérange Natalia qui essaie de la convaincre d’épouser un vieil homme riche qui pourra lui apporter une bonne et riche vie. Cela emmènera ainsi ces personnages et d’autres dans une sorte de triangle amoureux…
La simplicité du décor donne une impression d’air, d’atmosphère pure et tranquille, on le ressent surtout quand les comédiens se trouvent dans leur jardin. Un décor agréable à regarder et à observer ! C’est la comédienne Anouk Grinberg qui interprète le rôle de Natalia Petrovna. Entre combattante, rusée, joyeuse, triste, surprise, Anouk Grinberg joue à merveille tous ces états. D’autres comédiens jouent également très bien leurs rôles comme par exemple le comédien qui joue Rakitine, un très bon poète et un amant à Natalia.

Un très beau triangle amoureux qui ne cesse de surprendre ! Une histoire peu commune et intéressante ! A voir !

Louise G.

Un mois à la campagne, une pièce, si simple et compréhensible, écrite au XIXe siècle par Ivan Tourgueniev,  Une pièce qui raconte l’histoire de Natalia Petrova qui tombe amoureuse du précepteur de son fils bien qu’auprès d’elle, deux autres hommes (son mari et Mikhail) l’aiment. L’amour, qu’elle porte à Alekseï, le précepteur de son fils, va lui causer quelques problèmes car elle va apprendre que sa pupille, Vera, l’est également. Ces révélations vont apporter sur plein d’autres péripéties.

J’ai beaucoup apprécié, cette pièce, premièrement par le jeu des acteurs qui se sont bien approprié leurs rôles en montrant leurs caractères, et aussi leurs sentiments emportant, le public dans des fous rires. De plus, j’ai trouvé que le décor nous fait bien entrer dans l’univers romanesque de cette pièce, tout d’abord avec des couleurs plutôt pastel et les costumes qui font rappeler le XIXe siècle.

Une pièce très éclairée qui capte l’attention des spectateurs et parfaitement réussie. Je vous la recommande fortement !

Noémie M.S.

Un mois à la campagne entre envie et saute d’humeur au théâtre Déjazet

La pièce de Ivan Tourgueniev est mise en scène par Alain Françon qui nous transporte avec une grande délicatesse, élégance et limpidité dans ce théâtre russe mélancolique.
Le texte est actuel, contemporain, vif et drôle.
Natalia Petrovna s’ennuie à la campagne, menant une vie calme et sereine, entourée de son époux brave propriétaire terrien et de son ami Mikhail Rakitine.
Un jeune garçon Alexei Beliaev éducateur de son fils Kolia, va changer sa vie radicalement. Nathalia découvre la passion amoureuse qui peut changer une personne et faire perdre la raison.
Cet amour impossible va rencontrer au détour des chemins bien des obstacles et les sentiments vont se contredire à travers cet amour interdit.
J’ai trouvé les décors de cette pièce superbes autant les jeux de lumières que lorsque le décor se transforme en un somptueux jardin.
Coté comédiens, celui qui m’a ébloui toute la pièce, c’est Micha Lescot dans le rôle de Rakitine qui, avec son allure élégante et son air un peu distant, embellit le rôle de l’amoureux contrarié.

Ce que j’ai vu hier soir au Déjazet relève, comment dire, de la perfection pure et simple.

Thomas I.

Un mois à la campagne, une adaptation vibrante de la pièce d’Ivan Tourgueniev, au théâtre Déjazet.

La salle est d’emblée en osmose avec la scène car, dans cette parenthèse résidentielle d’un mois, la micro société qui y est dépeinte pourrait être le reflet des états d’âme de chacun d’entre eux.
Alain Françon, nous plonge avec délice dans les affres de l’amour qui vient, le temps d’un été, semer le trouble puis le désordre, chez des bourgeois paisibles et tranquillement alanguis à la campagne. En effet, la paisible vie quotidienne chez les Islaïev devient pour quelques jours le théâtre d’une agitation inhabituelle. La présence d’Alexeï, étudiant moscovite engagé pour l’été comme précepteur du fils(Kolia) en est la cause. La simplicité et la vivacité de l’étudiant contrastent avec les conventions sociales et mondaines des maitres. Natalia Petrovna, la maitresse de maison, séduite par la jeunesse de l ‘étudiant, s’éloigne de Rakitine, ami de la famille, son confident et peut-être plus. La situation se complique quand Vera, la jeune pupille dont Natalia a la charge, tombe, elle aussi amoureuse du précepteur. Jalouse, Natalia va chercher, elle, à éloigner sa rivale. Les tensions s’accumulent alors tel un ciel qui se charge.
Les éléments de la mise en scène m’ont tout simplement charmée. Les costumes, les décors de Jacques Gabel sont modernes et d’époque, vifs et anciens. Toute la distribution sert la pièce avec une élégance naturelle et une précision fine. Ce décor nous transporte dans une campagne russe du 19ème siècle. On s’y croirait. La mise en scène de Alain Françon semble rechercher la pureté simple dans les relations entre les personnages, dans la mise en vie de leur environnement quasi stylisé par un décor à la fois réaliste et suggestif. Un spectacle au milieu de grandes cloisons lumineuses, jonchés de multiples fleurs et de pousses d’herbes, un ciel pur et dégagé, quelques meubles tels qu’un sofa, des bancs ou plusieurs chaises viennent apporter un vent de fraicheur au spectacle d’Ivan Tourgueniev. Quant aux comédiens, ils m’ont enchantée. Les quatre comédiennes et les six comédiens nous cueillent et ne nous lâchent pas : India Hair joue la pupille Véra dont le rôle évolue, avec une fougue et une justesse remarquables. Micha Lescot est admirable en ami-amant idéal, il distille toujours son élégance insaisissable et poignante. Puis il y a Anouk Grinberg qui nous subjugue par l’espièglerie lumineuse de la femme amoureuse comme par l’intensité dramatique et émouvante de la femme brisée. Elle cisèle chaque réplique en un admirable bijou de sons, de lumières et de formes. Ce fut une époustouflante prestation d’une très grande comédienne. Tous les acteurs accompagnent superbement le couple frustré. Au milieu de cette campagne où le temps passe d’ordinaire si lentement, mais où il vibre ici avec tant d’électricité.

Une pièce incontournable, une distribution magnifique servie par une mise en scène belle et juste : la soirée que l’on passe au théâtre Déjazet vous comblera le cœur de grâce et de mélancolie.

Lou C.

Un mois à la campagne tourmenté !

Un mois à la campagne d’Ivan Tourgueniev, est brillamment mis en scène par Alain Françon au théâtre Dejazet.
Natalia Petrovna, une aristocrate mariée, vit dans un profond ennui. Elle va alors tomber sous le charme d’Alekseï Nikolaïevitch, jeune homme engagé comme précepteur de son fils le temps d’un été. Hélas, sa pupille Vera se prend également d’affection pour le nouvel arrivant. Natalia l’incite à épouser un prétendant vieux et riche qui assurerait fortune à la jeune fille. Rongée par ses remords, Natalia décide de tout avouer à Alekseï, qui est séduit par les mots de cette dernière. Cette situation va engendrer bien des complications.
A mi-chemin entre la comédie et le drame, Un mois à la campagne est une pièce pleine de fraîcheur. Le décor, à la fois simple, épuré et travaillé à la façon d’une toile impressionniste, nous plonge dans la Russie aristocrate du XIXème siècle. C’est d’ailleurs l’une des grandes réussites du spectacle. On est séduit par l’ambiance estivale ; les gazouillis des oiseaux, les costumes blancs et élégants, la musique douce, les couleurs vives de la toile de fond et les lumières. Les acteurs sont d’une grande justesse et l’on retient surtout la performance d’Anouk Grinberg qui nous livre une Natalia Petrovna remplie d’émotion, troublante et troublée. Les enjeux de cette pièce ne sont pas d’une folle importance ; l’intrigue est assez légère, cependant, l’histoire n’en reste pas moins plaisante. On passe deux heures très agréables et divertissantes. Malgré quelques longueurs, Un mois à la campagne est un spectacle à aller voir et signe une grande réussite.

Une pièce mouvementée, fraîche et délicate, à voir absolument !

Telma B.

Un mois à la compagne est une comédie d’Ivan Tourgueniev, un œuvre classique contemporaine qui dévoile des mœurs considérées comme tabou dans la  Russie du 19è siècle;elle raconte le bouleversement d’une famille dont la maîtresse de maison est tombée amoureuse du précepteur de son fils, qui, lui, en même temps, conquiert le cœur de sa propre protégée. Un ensemble de sentiments exprimés par chacun des personnages ( la joie, la colère, la jalousie, la haine…) Une comédie dramatique et comique que Alain Françon a mis en scène parfaitement avec un langage propre, dans un décor aussi simple que  la simplicité de l’histoire.

C’est une pièce qui m’a plu surtout parce qu’elle est très riche en émotions et sentiments .

Nasser E.

Lorsque je suis allée voir cette pièce, je ne savais pas à quoi m’attendre, j’essaie de ne pas trop lire sur la pièce avant de la voir pour que je reste dans la découverte. Et j’ai, une fois de plus, adoré.

La famille Isalïev part passer l’été à la campagne. Alekseï̈ Nikolaïevitch un jeune étudiant est alors engagé́ comme  précepteur le temps de l’été  pour deux jeunes gens :  Kolia, le fils de Natalia Islaïev,  et  Véra la pupille de Natalia, qui tombe plus tard  amoureuse de lui. Mais le séjour d’Alekseï prend fin  plus tôt que prévu lorsque Natalia Petrovna lui avoue les sentiments qu’elle éprouve à son égard. Il se trouve que ces sentiments étaient réciproques et Alekseï se trouve donc obligé de quitter la maison.

Les décors sont globalement très simples. Le mobilier qu’on retrouve habituellement dans un salon (table, canapé, chaise, etc.),  ou encore lors d’un pique-nique (nappe sur le sol, un banc, un panier en osier). Le fond de la scène  est recouvert d’un papier peint décoré de tâches de couleurs pastel qui personnellement me rappelaient un champ et ses fleurs.

Natalia m’a conquise par son jeu, ses mouvements, sa façon de parler qui donnait bien au départ l’image de cette femme blasée. Je comprends mieux à présent ce qui lui a valu ses nombreuses récompenses. De même pour Micha Lescot.

Les costumes des comédiens sont en total accord avec l’époque où se déroule l’histoire mais également avec leurs différentes classes sociales. Des vêtements très épurés et  distingués (un peu comme les décors).

Cette pièce est très belle avec une très belle mise en scène d’Alain Françon qui sait faire ressortir l’écriture de Tourgeniev.  Nous assistons à l’évolution de ces personnages, à l’éveil de ces sentiments inconnus pour certains, mais également à la pression de la société pour que les choses ne changent pas. Et en ce sens nous retrouvons les idées de révolte d’Ivan Tourgueniev qui souhaitait tant que les choses évoluent. C’est une pièce qui convient parfaitement à n’importe quel âge et il serait très intéressant de comparer des points de vue.

Ophéline N’Diaye