Des jeunes et des lettres

Spectacle 7 : L’avare

L’avare (Texte Molière mes Jérôme Deschamps)
Spectacle vu le mercredi 19 avril 2023 (20h)

Un plateau vide, un rideau de fond d’un bleu variable superbe où brille une lune à l’éclat tantôt vif tantôt atténué qui donne toute sa présence aux comédiens et toute sa force au texte de Molière. C’est ce qu’a voulu Jérôme Deschamps qui dit :  » à l’inverse de ceux qui veulent inscrire l’action dans un contexte trop précis, je suis convaincu que ni Molière, ni les spectateurs n’ont besoin de ce genre d’artifice pour comprendre, pour être surpris, pour rire, pour être émus ».

Le texte est en effet là avec toute sa saveur des quiproquos terribles et jubilatoires en même temps, des monologues (notamment celui d’Harpagon qui pleure sa cassette, que Jérôme Deschamps joue avec beaucoup de retenue ), des énumérations notariales et monétaires, souvent ennuyeuses, que les comédiens parviennent ici à rendre drôles. Jérôme Deschamps est un Harpagon aussi répugnant qu’égoïste, plus soucieux de la gestion de l’argent que de l’argent lui-même. Il est entouré de comédiens engagés dans leur rôle comique qui font de cette mise en scène une vraie réussite. Nous rions donc et nous saisissons toute la passion mauvaise de cet avare !

Les jeunes étaient ravis en sortant ! Un dernier spectacle qui les inspirera certainement pour terminer leur journal de bord.

  

 

Retour des jeunes

L’Avare est une pièce de Jean-Baptiste Poquelin dit Molière, un des plus célèbres comédiens et dramaturge de la langue française. Présentée pour la première fois sur la scène du Palais Royal le 9 septembre 1668, nous sommes allés la voir le 19 avril 2023 au théâtre des Abbesses.

Mise en scène par Jérôme Deschamps, L’Avare est une pièce qui mélange amour et argent, doutes et passion. Elle se déroule à Paris lorsqu’Harpagon avoue à ses enfants qu’il compte se marier avec la femme dont son fils est amoureux : Marianne. Alors entreront en jeu conflits d’argent, d’amour, de confusion et de trahison, mais finalement, l’amour règne toujours.
Les comédiens interagissent sur un plateau vide, avec seul décor un fond de couleur sombre, dont les lumières peuvent jouer de son effet. Ils entrent et sortent de la scène par la gauche ou la droite, ce qui donne un effet de prolongation de la scène.

Cette pièce était très intéressante et divertissante, je la recommande vivement pour les spectateurs avides de complexité et d’histoires d’argent.
Maelle H.B.

Une mise en scène amusante et poignante.

L’AVARE de Molière, mise en scène par Jérôme Deschamps, dépeint avec humour et brutalité l’avarice, mais aussi la tyrannie domestique, le mariage forcé, l’égoïsme et le sexisme, des questions plus ou moins présentes dans les sociétés d’aujourd’hui.
Cette comédie de caractère raconte l’histoire d’Harpagon, un vieil homme riche, paranoïaque de perdre sa cassette remplie d’argent, et qui n’hésite pas à forcer ses enfants Elise et Cléante aux mariages avec des personnes âgées et fortunées tandis que Elise est amoureuse de Valère, valet d’Harpagon et Cléante amoureux d’une jeune fille riche, Marianne, que son père lui-même décide d’épouser.
Un décor minimaliste et sombre qui met en lumière les actions violentes des personnages, des costumes classiques qui viennent en contraste avec une atmosphère contemporaine, un jeu d’acteur qui nous amuse et nous emporte dans la folie et la passion des personnages.

Une pièce nous entrainant dans une bonne humeur à ne pas rater !
Elakkiya R.

À vivre une fois, c’est le minimum, pour cette représentation exceptionnelle de l‘Avare de Molière mise en scène par Jérôme Deschamps.

L’Avare parle d’un binôme de frère et sœur, qui sont tous les deux amoureux, sauf une contrainte dans la vie de ces amoureux, leur père Harpagon, qui veut marier sa fille, Elise, amoureuse de Valère, au vieux seigneur Anselme, pour une somme d’argent satisfaisante, et d’autre part, marier son fils Cléante à une  veuve, alors qu’il  est amoureux de Marianne, avec laquelle, Harpagon lui-même, veut aussi marier ! Petit problème, source de quiproquos comiques !
Jérôme Deschamps (Harpagon) joue magistralement dans cette comédie populaire de Molière, adaptée pour ces temps modernes qui captive les spectateurs, jusqu’à la dernière minute, avec l’omniprésence d’Harpagon.  La pièce reste éclairée, de toute sorte de lumières, le décor simple, mais très représentatif, avec les 6 rideaux blancs couvert de lumière bleue pour le début jusqu’à quelques rideaux  éclairés de rouge. Les costumes, cousus précisément, sont beaux à voir, mais aussi donne sens à la pièce, avec une perruque typique du 17ᵉ siècle pour Valère, et la veste ceinturée d’Harpagon, cette fois plus simpliste, Tout cela plonge le spectateur  dans cet univers de l’Avare. Le jeu des comédiens est formidable : Harpagon (Jérôme Deschamps),  mais aussi Valère (Geert Van Herwijnen), personnage dynamique obéissant en apparence à Harpagon, mais en restant rusé, Cléante (Stanislas Roquette) et Elise (Flore Babled) le binôme rattaché par leur lien fort d’amour fraternel sont parfaitement synchronisés. Enfin, la douce Marianne (Louise Legendre) complète la magie de cette pièce avec les quatre.

Une mise en scène exceptionnelle, et un jeu de comédiens digne de cela, À Voir ! Bien sûr !
Faryal A.

« L’argent n’est ni bon ni mauvais, c’est ce qu’on en fait qui le détermine »

L’Avare de Molière mise en scène par Jerôme Deschamps. C’est un classique dans lequel Jérôme Deschamps joue le personnage principal : Harpagon, vieil homme très avare.
Celui-ci fait subir sa passion aveugle pour l’argent à toute sa maison, cependant il n’aime pas du tout l’utiliser, il ne pense qu’à l’alimenter et le conserver. On peut le voir à ses vêtements très sobres et à sa maison pauvre en meubles. Son avarice fait obstacle aux projets amoureux de ses enfants, Cléante et Elise, qui voulaient se marier par amour et non pour l’argent. D’ailleurs Harpagon se permet de goûter au plaisir de la vie en envisageant de se marier avec la jeune amante de son fils.  Alors ses proches se révoltent et se battent contre le père autoritaire pour leurs amours en lui volant ce qu’il a de plus précieux à ses yeux.
Quant à la scénographie de Félix Deschamps Mak, elle est très épurée, on y trouve au fond de la scène un grand tableau abstrait effet crayonné avec des couleurs changeantes qui montre le temps qui passe. Au coin du tableau, on trouve une lune le soir et un soleil la journée. Sur les côtés, il y a des murs qui font comme des passages qui sont éclairés par des lumières colorées. Cette sobriété du décor met plus en évidence les costumes sophistiqués de l’époque du 17 ème siècle imaginés par Macha Makeieff. La pièce est entraînante car elle est remplie de quiproquos et d’un personnage caricatural : Harpagon.

Une classique incontournable autour d’un comique de caractère dans une mise scène sans prise de risque mais qui est toujours d’actualité car cette pièce traite des mariages forcés, de l’avenir et la liberté ou encore de la tyrannie domestique et de l’obsession pour l’argent.
Emily S.M.