LE CONTE D’HIVER au Théâtre 13 jusqu’au 10 octobre

LE CONTE D’HIVER au Théâtre 13 jusqu’au 10 octobre

♥ ♥ ♥

Style : Théâtre
On aime : #adaptation contemporaine #scénographie #jeu des comédiens
En deux mots : Shakeapeare toujours aussi actuel !

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Théâtre 13/Bibliothèque 30 rue du Chevaleret 75013 Paris
Tarif : Billetterie / Pass culture accepté

Nos critiques

Texte William Shakespeare mes Agathe Mazouin et Guillaume Morel

Vu par Estelle T., Aaron C., Arsène J. et Pauline FB.

 

Une jalousie acerbe qui mène à la folie et à la ruine

Le conte d’hiver est une tragicomédie de Shakespeare qui met en scène la jalousie infondée d’un roi envers son frère, ne croissant que par la folie.
Polixène, roi de Bohême, est invité en Sicile par son frère, Léontes, qui en est le roi. Un instant suffit à ce dernier, au cours d’un banquet, pour faire naître en son sein une supposition guidée par la jalousie : son frère entretient une relation avec sa femme. Cette idée extrême va croître avec sa jalousie jusqu’à devenir une folie destructrice, pour lui comme pour les autres. Il ne cherchera même pas à invalider cette supposition pernicieuse, tant sa folie enflamme son coeur. Au contraire, il s’y enfoncera puisqu’il en vient même à douter de sa parenté avec son propre fils.

Toute cette intrigue complexe est parfaitement mise en scène par Agathe Mazouin et Guillaume Morel. Les différents personnages portent des costumes modernes, renforçant le sérieux des scènes et révélant la nature des sentiments, capables de traverser le temps. Les bandes de lumière et la musique de la première scène donnent l’impression d’immerger dans un conte et de faire ressentir l’intensité de certains moments. Les comédiens parviennent parfaitement à faire vivre leur personnage, et les décors simples permettent de cerner à merveille le changement de lieux ; entre palais et campagne par exemple. Par ailleurs, personnages et scènes comiques ne manquent pas.

Une pièce qui vous tiendra en haleine et vous marquera assurément.

Aaron C.

 

Le Conte d’hiver au Théâtre 13 : une histoire d’amour, de jalousie et de fantaisie livrée avec humour, style et finesse.

Dans cette tragicomédie singulière de Shakespeare, les metteurs en scène Guillaume Morel et Agathe Mazouin de la compagnie Quand il fera nuit, en juxtaposant plaisir et anxiété, lumière et obscurité, rires et sensation, saisissent l’attention des spectateurs et la maintiennent pendant 2 heures et demie.

Cette pièce transposée dans un cadre moderne a pour thème majeur la cruauté et la faiblesse des hommes dont la violence se déverse sans cesse sur la femme. Cette transposition est mise au profit de l’œuvre originale pour interroger ces rapports patriarcaux toujours aussi pertinents.
Le rôle essentiel d’Hermione n’aurait pu être mieux interprété par Eva Lallier-Juan, dont la force écrasante du jeu, amplifiée même par la projection de son image élargie sur le décor de fond lors de la scène de son procès, est à couper le souffle.

Les rideaux de soie du fond paraissent tantôt comme les murs dorés du palais, tantôt comme la prolongation du brouillard de la tempête et permettent un décor à la fois sobre et adaptable. Par le maniement de la lumière, nous glissons sans heurt du Royaume de Sicile grisâtre à la Bohème rose, qui sont autrement placés en contraste par les costumes modernes, classiques et élégants d’un côté, explosifs et affranchis de l’autre dans un style parfaitement néo-bohémien.
Le rythme comique de Joaquim Fossi, incarnant Camillo, est vif et rafraîchissant, donnant vie à un texte qui a traversé les siècles, et l’engagement, la conviction de Julie Tedesco, dans le rôle d’Autolycus, donne au burlesque toute sa forme. Des jeux ravissants !

La polyvalence totale de Quand il fera nuit, le jonglage de tant d’éléments exécutés à la perfection dans ce premier spectacle promettent grand nombre de réussites dans le futur de cette compagnie.

À voir absolument !
Estelle T.

 

Le Conte d’hiver de William Shakespeare, écrit en 1610, mis en scène par Agathe Mazouin et Guillaume Morel au théâtre 13, conte l’histoire d’un roi jaloux qui s’invente une trahison en condamnant sa femme alors enceinte. Mais l’enfant survit…

La scénographie d’Andréa Baglione est très simple, une table en bois qui se transforme en estrade, avec des rideaux suffisent à nous faire plonger dans cette histoire. Agathe Mazouin et Guillaume Morel ont opté pour une version re-modernisée avec des costumes actuels et des musiques qui ne correspondent pas à l’époque. Néanmoins ce changement de la pièce originale n’impacte aucunement l’histoire et le texte. D’ailleurs, dans ce spectacle il y a un profond respect du texte, on ne s’en moque pas et les comédiens le parlent très bien. Le roi jaloux et paranoïaque est interprété à la perfection par Mathias Zakhar qui nous fait avoir de la pitié pour ce roi qui devrait nous répugner. Le jeu du comédien qui incarne Camillo, Joaquim Fossi, était également très réussi. Il est très drôle et nous montre bien son personnage très attaché à sa patrie : la Sicile. Ce spectacle se distingue par l’importance accordée au texte par les metteurs en scène et par la simplicité de la scénographie.

À voir !

Arsène J.

 

Le compte d’hiver, la paranoïa de l’amour.

Il s’agit d’un texte de William Shakespeare mis en scène par Agathe Mazouin et Guillaume Morel au théâtre 13.

En Sicile, un roi est persuadé de la trahison de sa femme. Il l’accuse de l’avoir trompé, ce qui provoque la disgrâce de la reine. Cette dernière se voit éloignée de ses deux enfants, dont son nouveau né, envoyé dans un pays voisin parce que le roi ne veut pas voir ce qu’il pense être le fruit de la trahison de sa femme. Plus tard, le destin fait que la fille de la reine revient avec le fils d’un roi dans son pays d’origine.

Pour nous immerger dans une époque non loin de la nôtre, les costumes sont des vêtements d’aujourd’hui, robes et costumes deux pièces. Les moments de coupure avec de la musique entraînante réveillent le spectateur à des moments où la pièce peut sembler longue. L’engagement des comédiens dans la pièce est très appréciable, certains comédiens jouent plusieurs rôles et le jouent bien, et même si plusieurs personnages portent le même visage, on comprend très bien la pièce.

Un spectacle réussi, intéressant qui nous plonge dans une histoire sérieuse même si la pièce est un peu longue.

Pauline FB.