Des jeunes et des lettres

Coups de cœur des Prix de littérature dramatique / Florilège de lecture

Les extraits les plus percutants des lecteurs du Comité DJL

Littérature dramatique adulte : Coup de cœur DJL et Grand Prix

 A la carabine, Pauline Peyrade (Les Solitaires Intempestifs)

« La pièce questionne complètement le mythe du violeur parfait et les rapports hommes/femmes basés sur le pouvoir et l’autorité. » Dora
« L’intrigue est simple et très efficace : le choix du face à face, pendant/après, à deux/seule fonctionne bien et sert la dynamique ascensionnelle de la pièce. » Idir
« Une histoire très différente, ce qui m’a bouleversé. Le texte était très original car au début le rythme était très calme, un peu somnolent, en revanche dès qu’on comprend l’intention de l’homme vis-à-vis de la jeune fille et jusqu’à la fin, mon cœur luttait pour se calmer. » Berkant
« Pièce bouleversante qui parle de viol (sujet important) de façon crue mais poétique. On y découvre la « victime » sous plusieurs angles qui ne la dépeignent pas comme une victime mais comme une vraie battante. » Marthe
« L’histoire m’a beaucoup touchée. Le sujet du viol est rarement abordé si frontalement et je trouve ça essentiel, surtout d’alterner entre les points de vue omniscient / interne de la fille. La pièce questionne et accuse la société. » Pauline
« Rapide comme un coup de feu, cru et légèrement lyrique à la fois, sans romancer le viol. » Isabel
« Traite très bien la complexité du sujet » Suzanne

Littérature dramatique jeunesse : Coup de cœur DJL 

 Normalito, Pauline Sales (Les Solitaires Intempestifs)

« Les personnages sont très développés, c’est très intéressant à lire, c’est des profils originaux qui amènent un nouvel œil à la place d’être « normal » en enfance. » Dora
« J’adore le personnage de Normalito, et j’aime cette manière d’aborder la question des différences, qui n’est ni naïve, ni hypocrite. Les personnages sont super, qu’ils ne soient que des types, ou qu’ils aient une densité existentielle, ils nous touchent ou nous amusent. » Idir
« Cette pièce est très touchante car elle parle de vérités générales (questionnement sur l’intelligence, sentiment de ne pas appartenir à un groupe…) et psychologiques, mais depuis le point de vue d’un enfant. Le fait que ce soit raconté par un petit garçon ajoute ce côté terre-à-terre et franc. Les contrastes et rivalités entre les deux protagonistes illustrent de façon poétique des sentiments universels. Cela m’a beaucoup touché et fait réfléchir ! » Marthe
« Une histoire universelle et en même temps singulière. » Pauline
« Une écriture prenante, […] fluide et très rythmée » Alice
« Histoire qui semble enfantine mais parle de sujets importants et questionne beaucoup le lecteur » Susanne

Les autres finalistes

 Manger un phoque, Sophie Merceron (École des Loisirs) / Grand Prix de Littérature dramatique jeunesse

« L’histoire est très belle, peu de personnages mais une routine qui s’installe vite et qui nous intègre dans cette vie du jeune Picot. » Dora
« C’est une histoire qui m’a beaucoup touchée car j’aime beaucoup cette simplicité « enfantine » mais si poétique dans l’écriture. » Marthe
« Une histoire qui peut être lue à tout âge, avec une belle morale à la fin » Ophéline
« Un petit personnage bien étrange mais si attachant » Alice
« Cet ouvrage a été fait pour parler d’un sujet complexe avec les enfants » Hortense
« La fin et la chute sont absolument remarquables et formidablement bien menées » Maryam

Le Iench, Éva Doumbia (Actes Sud)

« On s’attache étonnamment très très rapidement à ces personnages qu’on connaît à peine. La pièce a pour but de dénoncer et d’interroger sur la France et son racisme, et elle le fait très bien. » Dora
« Très bel équilibre entre un discours entre amis, peu expressif, stéréotypé, marqué par les codes verbaux de l’amitié de quartier, et les tirades très poétiques, profondes parce que mémorielles des personnages. L’intrigue est très efficace : sa simplicité sert la peinture d’une société inégale et raciste, et la dénonciation des violences policières. » Idir
« Un texte très fort, émouvant et enrageant au vu de la dimension très actuelle et des faits (noms, récits réels) insérés dans les interludes notamment. Cette perspective noire reste rare au théâtre, et l’autrice reprend plusieurs parcours possibles de personnes racisées (adoption, immigration, deuxième génération…) : des histoires très communes bien qu’uniques. » Isabel
« Le racisme n’est jamais une histoire facile à traiter et il est ici fait avec force et justesse » Alice
« Texte fait pour le jeu » Suzanne

Neuf mouvements pour une cavale, Guillaume Cayet (Éditions Théâtrales)

« C’est rare de lire sur la vie des agriculteur.ices et pourtant ce sont des gens qui ont beaucoup de choses à dire. La pièce pose des questions importantes sur plusieurs niveaux. Que ce soit le monde agricole, le traitement des animaux, le suicide ou les violences policières. Et c’est très bien fait, on est complètement dedans, on est choqués, on est dans l’empathie et dans la colère aussi parfois. » Dora
« J’ai adoré le style de l’auteur puisque le rythme du texte m’a révolté, et que je l’ai lu sans arrêt jusqu’à la fin. » Berkant
« L’abandon des fermiers par la société est un thème plutôt peu commun au théâtre, sûrement car on n’y prête pas assez d’importance. Cette pièce m’a ouvert les yeux sur cette situation dramatique mais si commune. » Marthe
« J’ai surtout envie de jouer un monologue de Neuf mouvements. » Pauline
« Très original avec le choix de l’écriture inclusive, et la presque absence de ponctuation renforce l’urgence du propos, la colère de la sœur. Le texte reste très compréhensible puisque très oral. Le thème est extrêmement actuel, touchant et émouvant par la dureté de la situation et l’isolement que connaît le milieu rural et agricole. C’est un sujet qui a besoin d’être mis en lumière, dénoncé, et ces voix méritent d’être portées. » Isabel
« J’ai l’impression que l’histoire est tirée du journal intime de la sœur, ce qui est assez émouvant » Hortense

Gratte-ciel, Sonia Chiambretto (L’Arche Éditeur)

« Tout est éclaté : l’intrigue, les personnages, les prises de paroles, les lieux, et pourtant tout revient et s’ordonne dans la guerre civile, dans la ville d’Alger et l’histoire de l’Algérie. D’où une impression un peu fiévreuse à la lecture. » Idir
« Très fort, violent parfois, raconte une injustice et l’omniprésence de la violence, de l’oppression de part et d’autre. Une histoire qui a été mal ou pas racontée, dont ce texte rend une perspective multiple vécue depuis le cœur de la tempête, tout au long de la chronologie. » Isabel
« Avoir un regard sur une famille, quelque chose qui porte sur tellement plus, a un impact fort et différent » Hortense