Des jeunes et des lettres

TREMPLIN 1 / 2024-2025

En quoi consiste le programme TREMPLIN 1 2024-2025

  • Qui ? 40 jeunes de seconde issus de quatre lycées parisiens différents (Balzac, Bergson, Decour, Ravel)  qui ont posé leur candidature fin septembre après avoir pris connaissance du programme proposé; leurs candidatures ont été validées en octobre par le bureau de DJL après examen de celles-ci (questionnaire et lettre de motivation) et en fonction des critères de recrutement définis par l’association.
  • Quel programme ?
    • un spectacle par mois de novembre à juin (théâtre d’un répertoire large, mises en scène variées, découverte de théâtres différents)
    • une découverte du secteur d’activité d’une des entreprises mécènes de l’association et rencontre avec des collaborateurs qui présentent leur parcours
    • un journal de bord écrit au fil de l’année dans lequel sont consignées les analyses de chacun des spectacles, des recherches vers d’autres arts en lien avec le spectacle, un compte rendu de la rencontre en entreprise (les jeunes sont guidés par des documents qui leur sont fournis et par un tutorat avec les membres de l’équipe)
    • un séjour de 4 jours au festival d’AVIGNON (validé par un jury qui examine en mai ou juin les journaux de bord et l’assiduité)
  • Coût ? Adhésion de 15€ lors de l’inscription et participation maximum de 80€ pour le séjour à Avignon (l’essentiel du programme est pris en charge par DJL, soutenue par des institutions, des Fondations d’entreprise et quelques dons d’amis de l’association / pour les découvrir, cliquer ici)

Programme 2023-2024 : cliquer ici pour découvrir l’ensemble du programme de DES JEUNES ET DES LETTRES

  • 16 Nov (14h)  L’avare (texte Molière mes Lilo Baur)

Lilo Baur s’affranchit de l’univers bourgeois du XVIIème siècle pour camper son Avare dans la Suisse des années 1950. La maison d’Harpagon est une villa chic au bord d’un lac ; les personnages évoluent sur le gazon impeccable d’un golf, sport favori des banquiers helvètes de l’après-guerre…. Son avare est un riche banquier suisse dont la cassette a la forme d’un coffre de banque et dont le contenu s’évalue en euros. C’est dire que sa mise en scène est une satire du monde de l’argent, satire dont tous les critiques se sont accordés à dire qu’elle est aussi inventive dans ses procédés de mise en scène que désopilante. C’est l’impression qu’ont eue tous les jeunes qui sont ressortis enchantés de ce premier spectacle.

  • 20 Nov après midi : Arts & Culture Lab

Le groupe a la chance de visiter le Arts & Culture Lab au siège de Google à Paris et de rencontrer 3 collaborateurs qui les initient à l’utilisation de l’application au cours de trois ateliers tournants. La richesse de l’application pourra les aider dans leurs recherches pour le journal de bord et aussi les amuser ! Merci à Roxane, Adrien, Anthony et Samuel pour leur disponibilité !

  • 26 Nov : Réunion plénière au lycée Jacques Decour : rencontre jeunes et tuteurs, débriefing sur L’avare, conseils pour élaborer le journal de bord.  TREMPLIN 1 est parti !

 

  • 11 déc 20h30 :  Rhinocéros (texte Eugène Ionesco mes Bérangère Vantusso)

Bérangère Vantusso a une formation de marionnettiste :  sa mise scène met ainsi au centre d’un décor de cubes de céramique mouvant, glacé mais presque vivant, les comédiens qui jouent avec lui comme avec un personnage inquiétant, qui finit par les « avaler », sauf Béranger, le seul à résister à la rhinocérite ambiante. Les cubes deviennent aussi des objets, verre, télé, chat, qui nous gardent dans l’illusion et surtout ne nous dispersent pas ! En opérant quelques coupures, la metteuse en scène rend la pièce de Ionesco, écrite en 1957, très actuelle ! Elles résonne dans ce monde où les nationalismes montent et séduisent beaucoup de populations.

Nous avons eu la chance, après la représentation, de rencontrer Bérangère Vantusso et deux comédiens (Thomas Cordeiro/Béranger et Maïka Radigales/Daisy), qui ont répondu aux questions pertinentes des jeunes et ont éclairé de manière très intéressante la mise en scène et la lecture de Rhinocéros. Merci à eux et à l’équipe du théâtre qui a permis cette rencontre.

  • 10 janvier 19h  L’affaire Rosalind Franklin (Texte Elisabeth Bouchaud mes Julie Timmerman)

Le mieux est de laisser parler les jeunes qui ont écrit des critiques de ce spectacle : un exemple recomposé d’extraits de ces critiques

« L’Affaire Rosalind Franklin, une oubliée de l’Histoire dans la lumière

Jouée au théâtre de La Reine Blanche, cette pièce écrite en 2024 par Elisabeth Bouchaud et mise en scène par Julie Timmerman, est le 3è épisode de la série LES FABULEUSES, qui traite des femmes scientifiques oubliées ou spoliées par la faute des hommes.
L’Affaire Rosalind Franklin raconte le combat d’une scientifique britannique des années 1950, Rosalind Franklin, qui effectue des recherches sur l’ADN au King’s College de Londres. Elle en découvre la structure mais ses collègues masculins, le docteur Wilkins et des physiciens rivaux Watson et Crick qui veulent être les premiers à faire cette découverte incroyable, lui volent ses recherches, se les attribuent, et reçoivent à sa place le Prix Nobel de médecine en 1962. On découvre comment cette femme brillante s’est heurtée au sexisme bien installé dans le monde très masculin de la recherche et a été privée de la reconnaissance qu’elle méritait.
La pièce, pensée comme un polar, suit donc le chemin parcouru par Rosalind Franklin : la pression monte au fur et à mesure de ses recherches. La mise en scène de Julie Timmerman donne à voir ce que Rosalind Franklin ne voit pas : aucun acteur ne sort de scène et tous, comme le public, sont des témoins silencieux des agissements des uns des autres qui la plagient, la font parler, lui volent des documents. Cela instaure une ambiance pesante.
La scénographie, minimaliste mais efficace, sert parfaitement ce sentiment de pression. Un carré blanc symbolisant le laboratoire, entouré de passerelles, traduit l’isolement de Rosalind Franklin dans le monde scientifique. Des projections et des jeux de lumière immergent le spectateur dans son univers, notamment dans une scène très réussie de la révélation du cliché de la structure en double hélice de l’ADN.
Tout commence toutefois avec légèreté dans le Paris des années 50 et du rock : Rosalind Franklin, jouée par Isis Ravel qui interprète ce rôle avec brio, est enthousiaste, mais elle déchante vite une fois en Angleterre. Les comédiens qui l’entourent, tout aussi engagés dans leur rôle, incarnent des chercheurs sans scrupules.
Un spectacle incontournable pour tous ceux qui s’intéressent à la science, à l’histoire des femmes et à la justice sociale ! »

Nous avons eu la chance d’un bord de plateau avec Julie Timmerman et les comédiens ! Un vrai dialogue très enrichissant !

  

  • 7 fév (20h) Le songe d’une nuit d’été (texte Shakespeare mes Emmanuel Demarcy-Mota) / Théâtre Sarah Bernhardt

Une des comédies de Shakespeare qui mêle réalité et surnaturel magistralement mise en scène par Emmanuel Demarcy-Mota : un grand et beau moment de théâtre, qui s’est poursuivi par une rencontre avec le metteur en scène et Julie Peigné.  Merci à eux !

 

    • 16 mars (16h) On m’a trouvée grandie Conception et mes Valentine Losseau & Raphaël Navarro

Un spectacle de magie nouvelle centré sur l’histoire de Madeleine, internée à la Pitié Salpétrière à la fin du 19ème, qui a vécu toute sa vie sur la pointe des pieds, soignée par Pierre qui pense que l’hypnose pourra aider à guérir ses patientes de leurs maux divers, et son patient atteint de logorrhée. Le dispositif permet de faire apparaitre  ou disparaitre artistes, objets ou décor. C’est superbe et très poétique.
Après le spectacle, une rencontre « entre nous » s’est faite dans un espace du hall du théâtre afin de partager les impressions après un spectacle aussi beau que déroutant.

 

 

  • 24 avril (20h)  La grande magie ( texte Eduardo de Fillipo mes Emmanuel Demarcy-Mota) / Abbesses

Un texte complexe qui, une fois encore se déploie à la frontière entre l’illusion et la réalité, entre la folie et l’imposture. Calogera (excellente Valérie Dashwood) veut croire, jusqu’à la folie, que son mari que le magicien Marvuglia (excellent Serge Maggiani) a fait disparaitre, est enfermé dans une petite boîte et que tout cette histoire est un jeu… Evidemment, il s’est enfui avec sa maîtresse… La mise en scène d’Emmanuel Demarcy-Mota est brillante.