Des jeunes et des lettres

LA BELLE HARANGUE Les textes

Quelques textes écrits par les jeunes sur des sujets engagés et divers

  • Coralie (version pour France TV : 1.30mn maxi)

Et si on mettait le cap vers le bonheur ?

Rien que ça ! Plus de problèmes, d’inquiétudes, d’angoisses, ça fait rêver, non ?
De belles paroles, les actions doivent suivre avec, alors, en route, moussaillon !
Nous sommes tous en mer, en eaux troubles où le temps est brumeux. Mauvaise humeur constante, les vagues frappent la proue du navire. Colère, anxiété, mal être et tout ce qui va avec se heurtent à la coque déjà bien abîmée. On chavire et on se rattrape, nos peurs arrivent mais au fond des nuages sombres, un peu de lumière au loin.
La direction ? Je n’en sais rien, mais tout ce que je sais, c’est que ça mène au bonheur.
Le bonheur, drôle d’endroit n’est-ce pas ? Je ne saurais vraiment trop définir cela, mais quand je vois vos visages gris et ternes, ici, sur Terre, je me dis que vous n’y êtes pas encore. Oh, je vous vois venir :  vous me direz que pour trouver le bonheur, il faut assouvir ses désirs.
Peut-être, mais le bonheur, c’est bien plus que ça !
Rappelez-vous toujours qu’on achète des plaisirs et non pas le bonheur. Au contraire, la vérité, la véritable nature, l’authenticité, nous y conduiront.
Le bonheur est un lieu extrêmement difficile d’accès.
Je vous vois encore venir, vous allez me dire qu’il faut être insensible, ne pas être influencé, ne pas s’émouvoir des problèmes des autres, ne pas être compatissants.
Chers camarades, permettez-moi de vous dire que vous aurez tort. Le bonheur n’a de la place que pour les sensibles justement ! Que croyez-vous ? Moi, je passe des journées entières en mer, sur mon bateau. Les conditions de vie sont extrêmes. Pour autant, je peux vous le dire avec humilité : je suis heureuse.
La beauté de l’instant, d’un sourire, d’une émotion, l’acception, la tolérance, la liberté et le partage, je crois que c’est ce qu’il y a de plus beau que nous puissions faire et accomplir sur cette terre.

Alors, à vous qui m’écoutez, moi, naviguant avec cette frégate qui par je ne sais quel miracle tient encore la route, je crois que je vous ai tout dit.
Si j’ai réussi à le faire, vous vous figurez bien que je suis arrivée à destination. Il n’y a pas d’itinéraire, ni de raccourcis pour y arriver, mais je vous ai donné des indices, alors maintenant, après tout ce que vous avez traversé ces derniers temps, à vous de m’y rejoindre.

  • Erwan 

Et si le ciel était humain ?

Nous sommes humains parce que nous nous sentons humains. Nous sommes humains, parce que nous sommes conscients de notre humanité.
Car c’est cette même conscience qui nous distingue des autres êtres vivants. Notre capacité d’éveil est épaulée par nos émotions dans la dure tâche qu’est celle de créer l’humanité. Ce sont ces mêmes émotions qui donnent naissance à la beauté, à la sensibilité et à la poésie de nos esprits. Mais avec nos émotions apparaissent la haine et la douleur. Parce que nous avons peur de l’autre, nous lui infligeons la douleur, parfois jusqu’au point de lui ôter l’envie d’être. C’est pour cela que de nombreuses personnes subissent en permanence des remarques racistes, sexistes et homophobes. Certaines personnes meurent parce qu’elles ont défendu leur humanité, muselées par la haine. Cette souffrance peut être évitée.
C’est cet instinct primaire et viscéral qui nous pousse à diviser notre monde, déjà si fragile, que nous devons éliminer.
Le ciel n’aurait ni genre, ni couleur de peau, ni orientation sexuelle. Le ciel à vu, à travers les âges, depuis l’aube de l’humanité, le bourgeon de la conscience éclore parmi nous. Le ciel nous a vu, nous voit, et nous verra tous, à chaque instant. Mais il ne pourrait nous haïr, car il sait que nous sommes capables du meilleur comme du pire. Le ciel ne pourrait nous haïr, car il serait libre. Libre d’aimer, libre de pleurer, libre de rire, libre de s’exprimer. Le ciel serait libre d’être, tout simplement.
Le ciel serait un humain meilleur, car le temps l’aurait débarrassé de son superflu. Le ciel serait un humain mis à nu, d’une simplicité complexe, d’une beauté éclatante et d’une grâce éternelle.
Et si, nous étions le ciel ? Et si nous étions les milliers de nuages que nous voyons chaque jour voleter dans l’immensité bleue, effleurant les étoiles de leurs doigts fins ? Et si nous étions ces mêmes étoiles qui parsèment le firmament ?
Alors nous serions libres nous aussi.
Mais cette liberté est là, devant nous. Elle flotte, indolente, dans vos esprits. C’est elle qui murmure à vos oreilles dans le silence de la nuit.
Lorsque nous aurons appris à écouter cette liberté, alors, nous rêverons, et l’harmonie nous tendra ses bras.

En fin de compte, ne sommes-nous pas des étoiles ? Des étoiles qui naissent, rayonnent, nimbent le monde de leur éclat, s’amenuisent et enfin disparaissent.

  • Mélodie

Et si nous vivions dans un pays où nous n’aurions que difficilement accès à l’école,
Et si nous vivons dans une région du monde sujette à de fréquentes catastrophes naturelles,
Et si l’accès à l’eau ainsi qu’à l’électricité étaient presque impossibles,
Comment ferions-nous ? Agirions-nous comme nous le faisons ?
Et si le matin nous n’entendions plus le chant des oiseaux mais à la place le rugissement des armes et les larmes de familles décimées par ces drames,
Et si les rues étaient désertes de ses habitants les douze mois de l’année mais pleines de personnes en treillis,
Et si éclataient des bombes au-dessus de nos toits, de nos têtes,
Et si le seul ballet visible était celui d’ambulances,
Que dirions-nous ? Que ferions-nous ?

Tout cela n’est qu’un songe pour nous et pourtant, c’est bien la réalité de millions de personnes.
Fermer les yeux permet de voyager. Pourtant, ceci est bien un voyage que nul n’aimerait faire.
Ainsi, estimons-nous heureux de vivre comme nous le faisons,
Attrapons cette chance qu’est ce vivre, ici.
Tâchons de vivre, heureusement !

  • Suzanne

Et si…on arrêtait les si

Je crois que je prends les pires décisions. Un exemple ? La semaine dernière, un homme est  venu me voir dans la rue, il m’a demandé son chemin. J’étais pressée, j’avais pas le temps, tu vois, j’étais saoulée pour x raisons. Et j’ai répondu “Non, désolée, je connais pas” et je suis partie. Je pense que c’était une mauvaise décision, non? Et si je l’avais aidé ? Peut-être qu’il était perdu, qu’il ne savait pas où aller, que dans un élan de courage, pour battre sa timidité, il était venu me voir, moi, sa dernière chance, son dernier espoir, parce que, ce courage qu’il avait eu pour venir parler à une étrangère, il ne le retrouverait plus après un refus catégorique, peut-être qu’à cause de moi… il est encore dans cette rue, à errer sans but, sans plus de courage, comptant les jours, se lamentant sur son sort, peut-être qu’à cause de moi, la personne avec qui il avait rendez-vous se sent seule, abandonnée, incomprise après le lapin qu’il lui a posé. Mais… j’ai peut-être bien fait.
Et oui, que se serait-il passé s’il était un kidnappeur, un prédateur cherchant à prouver son statut de mâle alpha… je me serai arrêtée, j’aurai essayé de l’aider, de trouver son adresse dans mes souvenirs (adresse, qui, évidemment, n’existerait pas), et ne la trouvant pas, j’aurais sorti mon téléphone dans le but de la trouver à l’aide d’un GPS, il m’aurait alors pris le téléphone des mains et se serait mis à courir, et je l’aurais poursuivi, ne sachant pas qu’ainsi, je permettais à son piège de se refermer sur moi, et épuisée, je me serais retrouvée attirée dans une cave sombre, et le temps de reprendre mes esprits, la lourde porte se serait déjà refermée sur moi. Qu’est-ce-que tu crois ? Qu’est-ce-que t’aurais fait dans cette situation ?

Et si on savait à l’avance quoi faire… on saurait que nos décisions sont les bonnes.
Si j’avais su à l’avance si cet homme était un honnête civil, un irréprochable prud’homme, un sage prude et moral ou un bandit, une fripouille, un vilain requin fourbe, je ne serais pas là, penser, à ressasser ma décision. Ai-je bien fait ? Dis-moi, qui que tu sois, ai-je bien fait ?
Et si… j’avais fait des économies plus tôt… j’aurai plus d’argent aujourd’hui. Qui sait, peut-être que je pourrais acheter un nouveau téléphone plus cher et plus performant… Non ! une voiture ! voire même un appartement, j’aurais pu avoir mon propre appartement… voire une maison ! avec 2… non 3… 6 étages ! une chambre pour chacun de mes 12 chats, et un énorme jardin… un château… Si j’avais commencé à économiser plus tôt, je serais en train de vivre dans un château ! Et à la place, j’habite avec ma maman, j’ai pas de nouveau téléphone, et je ne vis pas dans un château !

Et si j’avais pris à droite je ne serais pas dans les bouchons, et si j’avais posé ma question à temps je ne me retrouverais pas sans réponse,  et si je lui avais parlé plus tôt,on serait encore ami, amant, on aurait fondé une famille, et si l’Homme n’était jamais allé sur la lune, si on n’avait pas fait des milliers de découvertes scientifiques, si on n’avait jamais créé l’écriture, tout aurait été différent, tu crois pas ? On n’existerait peut-être même pas… Parce que si… et si… et si…

Et si… on arrêtait les si ?
Ne plus penser aux “si” passés, penser au “et maintenant ?”,
Le problème, c’est que la vie est remplie de choix, et chaque choix implique des conséquences, la plupart du temps, impossibles à prévoir, alors les conséquences de nos choix, on doit les assumer.
J’ai pris à droite, je suis dans les bouchons, et maintenant ? Je n’ai pas posé ma question, et maintenant. ? on a évolué comme on a évolué, et maintenant
A force de si, on oublie le présent.
Dans le passé, le passé proche, le passé lointain, le passé simple ou composé, j’ai fait des choix, que je regrette parfois. Mais ces choix qu’on appelle erreurs, ces choix nous ont appris, nous ont montré ce que ferions mieux la prochaine fois. Alors, plus de si, que des “maintenant”.
Et puis tiens, pendant qu’on y est, transformons aussi nos « si » futurs « Et si on sortait prendre l’air ? » Non : « Sortons prendre l’air ! », « Et si on rendait visite à Papi et Mamie ? » Non « Rendons visite à Papi et Mamie ! »

« Et si … » NON « Construisons-la ! », car nous sommes les seuls qui pouvons la construire, NOTRE HISTOIRE !

  • Corine

« Et si elle n’aimait pas les hommes ?
Et si elle ne voulait pas jouer à la poupée ?
Et si elle ne voulait pas avoir d’enfants ?
Et si elle ne voulait plus être une esclave du patriarcat ?
Est-ce que cela vous choquerait ?
Les femmes vivent aujourd’hui dans un monde où leur quotidien est basé sur des idéaux absurdes et même inhumains ; un monde où elles ne seront jamais « parfaites ».
« Maquille-toi, t’as l’air fatiguée ! »
« Pourquoi t’es maquillée comme ça ? tu cherches trop l’attention ! »
ou encore
« T’es trop fine, mange plus tu ressembles à un squelette »
« Tu te ressers une deuxième fois ? l’été approche tu sais »
Ce sont des remarques que la majorité des femmes entendent assez souvent. Des remarques qui parfois viennent de personnes qui ne cherchent pas à nous blesser, mais le lavage de cerveaux et tous ces mensonges sont tellement ancrés en nous qu’on ne se rend pas compte que nos idéologies peuvent être sexistes et/ou misogynes. On ne se rend pas compte de l’impact que la parole a sur les gens.
Avez-vous déjà demandé à un homme de s’épiler les jambes avant de sortir en short ?
Parce que nous les femmes, depuis le plus jeune âge, avons appris que notre nature dégoûtait certains, que ce n’était simplement pas beau. On nous a convaincues qu’il fallait tout modifier en nous pour plaire aux hommes. Qu’on devait avoir honte de nos corps et de leurs fonctionnements. Ils ont même rendu nos règles, qu’on a généralement tous les mois, et qui d’ailleurs leur ont donné la vie, un sujet tabou !
Et le pire de tout ça ? c’est que c’est normalisé par tout le monde. Et quand une femme décide enfin de dénoncer ces injustices, elle est traitée de « féministe enragée» (comme si c’était une insulte).

Ce combat que l’on mène au quotidien, cette lutte que l’on nourrit ensemble, mes chères compagnonnes, main dans la main, est malheureusement loin d’être fini. Mais tous les jours, on avance d’un pas vers cette liberté. Cette liberté d’être véritablement soi.
Donc répandez-vous comme une coulée de lave, n’ayez pas peur d’être qui vous êtes, de faire ce que vous voulez, où et quand vous voulez. Et surtout, n’ayez jamais peur d’être un volcan. »

  • Hortense

Je me disais… Si j’étais… C’est une hypothèse, bien sûr, si j’étais… toi, dans l’hypothèse hypothétique que je sois toi, si on était dans un monde parallèle et que toi, c’était moi, et moi…toi..
Si j’étais toi, je serais un petit peu plus organisé, je serais moins colérique, je prendrais plus soin de mon corps, je ferais plus attention à mes déchets, tu sais, pour le bilan carbone, je serais plus mature, plus responsable, moins prétentieux, etc, etc
Si j’étais toi…ou si j’étais un autre dont je vois bien les défauts, je serais bien meilleur évidemment, car les défauts et les erreurs des autres nous agacent, nous interpellent
L’herbe du voisin est toujours plus verte que la nôtre, n’est-ce pas ? Il est tellement facile de voir les défauts des autres, mais quand il s’agit de prendre du recul sur soi, changer de perspective, c’est toujours un peu plus difficile non ?
Et donc si on décidait de changer cette perspective, si on regardait d‘abord avec rigueur, sans complaisance nos actes, nos paroles, nos engagements avant de regarder et de juger avec sévérité les autres.
Alors, on pourrait se permettre de leur signaler leurs défauts ou leurs erreurs, avec toute la tolérance de celui qui a connaissance de ses propres défauts.

Donc, arrêtons de dire facilement « si j’étais toi, je ferais, je dirais… » mais disons plutôt « si j’étais toi, peut-être ferais-je autrement » et au lieu de juger l’autre, on réfléchirait ensemble et ce serait bien plus constructif

  • Sofia

Et si on se parlait ? Si on se parlait non pas en tant que femme ou homme mais en tant qu’être humain. Si on se disait les choses telles qu’on les pense, telles qu’on les vit, telles qu’on les ressent. Si on se posait deux minutes, qu’on se regardait dans les yeux et qu’on se disait tout ce qu’il nous vient, que notre bouche articule sans filtre le monde autour de nous. Je suis certaine que nos pensées voleraient au-delà des frontières qu’on s’impose et qu’elles piailleraient de joie de respirer un air nouveau.
Imaginez qu’au lieu de se dire : « Coucou, ça va ? » « Ça va et toi ? » « Très bien ! », on se disait : « Coucou, tu m’as l’air distrait ces temps-ci, tout va bien ? » et qu’on s’avouerait que non on ne va pas forcément bien parce qu’on est humain et humaine. Peut-être qu’on se dirait « Je t’aime » sans passer par quatre chemins, ou qu’on pleurerait librement, même si on était du genre masculin. Oui au lieu de se dire « Je suis un homme, je dois rester fort. » se dire qu’en fait on a besoin de laisser parler nos émotions parfois. Peut-être aussi qu’on ne dévaloriserait pas une parole parce que c’est celle d’une femme, au lieu qu’un homme lui coupe la parole, on l’écouterait. Ou encore on soutiendrait ses idées même si elles n’avaient pas été reprises par un homme.
En tout cas, je pense qu’en deux minutes on en apprendrait beaucoup sur l’autre et même peut-être sur soi. Ne pensez-vous pas ?
On pourrait en faire une habitude : se parler tous les jours sincèrement et ouvertement. On irait loin. On apprendrait sûrement à s’apprécier et s’aimer, les autres et soi, sans jugement. On ne choisirait pas nos ami.e.s pour ce qu’ils semblent être mais pour ce  qu’ils sont vraiment. Les orgueilleux et orgueilleuses revêtiraient même peut-être une cape d’humilité. On découvrirait comment se pardonner parce qu’on se rendrait compte que tout le monde a ses torts et ses travers. On pourrait se regarder les yeux dans les yeux et se dire « Je sais ce que tu as sur le cœur, je te comprends, je te soutiens. » On pourrait se soutenir dans nos moments bas mais aussi exprimer nos désaccords sans hésiter et avoir peur de blesser.

Vous imaginez la solidarité que ça créerait ? Le courage que ça nourrirait ? Ça me donne un espoir enivrant de changement.

  • Camille

Imaginez, 8h00, ma journée de cours débute à peine, je m’installe à la place que l’on m’a attribuée, et j’attends. Qu’est-ce que j’attends ? Ce poids sur ma tête, comme un regard culpabilisateur qui pèse sur mes épaules et me rappelle sans cesse que je ne suis pas à la hauteur, que la compétition et le stress constant sont les seuls moyens de révéler qui je suis et ce que je vaux. Ah, l’école ! C’est son regard qui traverse mon esprit à cet instant précis.
Si je pouvais la remodeler, la refaçonner à ma guise elle serait bien différente. Et si l’école parfaite existait ? J’imagine un endroit où se tromper ne fait pas de vous la victime des quolibets, où la timidité n’est pas un défaut, où les cours, moins nombreux, laissent une place à notre épanouissement en tant que jeune adulte et plus uniquement en tant qu’élève. J’aimerais qu’elle cultive notre imagination et notre créativité afin de les reconnaître toutes deux comme des intelligences à part entière. Je rêve de cours pratiques associés aux cours théoriques pour attiser notre curiosité, notre soif de savoir, et faire de notre expérience sensorielle le véritable moteur de notre apprentissage. Voyez-vous, il n’est possible d’assimiler une chose que lorsque nous en comprenons l’utilité. Combien d’entre vous se sont déjà demandé plus jeune : « Pourquoi suis-je forcé d’apprendre la table de 13 ? ou bien « À quoi va me servir le fait de savoir quels sont les 10 premiers ports maritimes mondiaux ? ». De plus, ne vous est-il jamais arrivé de penser qu’essayer d’inculquer quoi que ce soit à qui que ce soit en l’asseyant avec 34 autres personnes, qui pour la plupart ne savent pas pourquoi elles sont contraintes de venir, dans une pièce close et ce pendant  plusieurs heures, n’était éventuellement pas la meilleure façon de procéder ? On ne peut décemment pas rester concentré toute la journée dans ces conditions, même avec toute la volonté du monde.
Alors, vous me direz sans doute que mon discours est bien naïf, que tout cela nous le savons déjà et que je ne fais ici qu’énoncer des problèmes sans vraiment donner de solutions envisageables et vous auriez raison. Cependant, je ne peux m’empêcher de me dire qu’il n’y a qu’en partageant encore et encore les problèmes auxquels nous faisons face qu’ils pourront un jour être pris au sérieux.

Ne serait-il pas temps de faire de l’école la fameuse « safe place » dont on entend toujours parler sur les réseaux sociaux ?

  • Crina

Et si on arrêtait de tout repousser avec des SI…
Dans la vie, on est confronté à des moments où il faut prendre une décision qui sûrement impactera notre futur.
On prend le temps de réfléchir profondément aux solutions qui existent, on élimine ensuite celles qu’on considère mauvaises et pour finir on prend LA décision qu’on pense être la meilleure ;
C’est à ce moment-là que le “et si… »entre en jeu.« Et si je faisais un mauvais choix », « et si en choisissant cette voie je me retrouvais dans le malheur… »
Mais la vie n’est pas une équation mathématique, la vie n’a pas DE bonne réponse. Il n’y a pas non plus DE vraie réponse. La vie nous donne un problème et c’est à nous de le résoudre à notre manière.
Lorsque nous nous posons beaucoup trop de questions on n’avance pas, on ne vit pas car on essaie de deviner le futur : « et si je fais ça, le résultat sera … » , « et si je ne fais pas ça, peut être que le résultat sera … » alors qu’est-ce que je décide ? Et à force de tergiverser, on n’avance pas.
On revient aussi sur des décisions passées : « Ah, et si j’avais fait ça autrement, peut être que maintenant… ».
Le passé est passé, apprenons de nos erreurs pour que  le présent se construise sur nos expériences et qu’on le vive réellement.
En réfléchissant avec des “et si…” on ne réalise pas nos rêves.  Certaines personnes réfléchiront beaucoup trop avant de se jeter à l’eau, « et si je n’arrive pas car c’est bcp trop dur, c’est au-delà de mes capacités » alors que les seules limites qui existent ce sont celles que nous nous imposons nous-mêmes.
Comment voulez-vous savoir que ce n’est pas possible si vous n’avez même pas essayé ? Vous avez juste passé du temps à vous poser mille questions au lieu de foncer.
Sortons de notre zone de confort pour affronter les choses et trouvons ce qui nous fait vivre, On regrettera plus tard de ne pas avoir lutté pour des rêves que souvent on considère comme beaucoup trop fous.
Au contraire, il faut être fier du parcours et tirer la leçon que l’échec nous apprend.

Il n’est jamais trop tôt pour commencer à accomplir ses rêves.
A moi, à nous, à vous de commencer !