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Style : Théâtre et musique
On aime : # musique # esthétique # rêve
En deux mots : Passion, mort d’une passion, et un souffle de vie
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AQUARIUM / Cartoucherie de Vincennes 75012 Paris
Tarif : Billetterie / Pass culture accepté
Nos critiques
Texte collectif et mes Jeanne Candel
Vu par Marthe L.
Baùbo – de l’art de n’être pas mort : un spectacle qui nous emmène au bout du rêve
Baùbo – de l’art de n’être pas mort, à partir du mythe éponyme revisité (issu de la tradition orphique grecque), d’œuvres de Musil, Schütz et d’autres matériaux. Ce spectacle est comme un rêve dans lequel théâtre et musique coexistent pour mettre en lumière la passion, mais surtout le deuil de la grande passion amoureuse, expérience universelle difficilement inexprimable.
Une femme nous embarque dans une rêverie en trois parties. D’abord, un prologue dans lequel elle raconte, dans une langue inventée avec son ex, cette histoire d’amour passionnel qu’était la leur. Un traducteur fait le lien entre son monde intime et un public, nous, qu’elle interpelle. La deuxième partie est une période de déprime (dépression ?), de deuil vraiment profond de cet amour. La vie semble vide de sens. Cette mort de l’amour est personnifiée par un groupe de musiciens, la direction musicale étant aux mains de Pierre-Antoine Badaroux, vêtus de noir et envahissant sa chambre, sa vie. Elle explose.
La deuxième partie est bien plus complexe à comprendre, chacun y trouvera ce qu’il y veut je pense. Une sorte de danse avec la mort. La scénographie, les comédiens s’agrafant au mur, dansant, la musique : tout concourt au chaos ordonné de cet redécouverte onirique de la passion.
Pour moi, c’est une pièce, ou plutôt un spectacle aux formes multiples, qui touche à l’intime, le chaos de l’intime, la construction, la déconstruction et la reconstruction de soi. C’est magnifique : le jeu qui oscille entre comique et hautement tragique, la scénographie captivante et évoluant au fil des étapes, la danse, la musique, tout. Tout s’entremêle et se complète pour explorer les pulsions du cœur et du corps.
À voir absolument au Théâtre de l’Aquarium !