ZOO ou l’assassin philanthrope au Théâtre de la Ville jusqu’au 12 avril

ZOO ou l’assassin philanthrope au Théâtre de la Ville jusqu’au 12 avril

 Texte Vercors mes Emmanuel Demarcy-Mota

Vu par Mélisande C. Juliana F. Yasser H.

Un spectacle aussi visuel que philosophique

Zoo ou l’assassin philanthrope est une adaptation par Vercors lui-même de son roman Les animaux dénaturés de Vercors.

Cette pièce traite de la question complexe de l’Homme, l’humain et l’animal en tant qu’espèce. Mêlant dialogue philosophique, anthropologique et politique, elle pousse le spectateur à s’interroger sur la définition d’être humain et d’Homme. Dans ce spectacle, sous la forme d’un procès, chaque partie s’exprime sur la potentielle appartenance à l’espèce humaine, d’une nouvelle population découverte par hasard à l’occasion d’un voyage de recherche anthropologique en Papouasie-Nouvelle-Guinée.

La mise en scène, riches de divers procédés, transmet bien l’ambiance grave de la pièce. En effet les décors se modulent de manières très différentes tout au long de celle-ci, immergeant le spectateur dans l’histoire, là où elle se déroule : la salle du procès et l’Afrique, décors assurés par un jeu de vidéos projetés sur des voiles qui donnent de la profondeur et des jeux de lumières bien travaillés qui  accompagnent à chaque fois avec justesse l’idée développée. Ce spectacle met aussi en avant une approche scientifique des questions qu’il déroule, soulignée par la projection de plusieurs radiographies d’espèces différentes. De plus les costumes simples sont au fil du spectacle mêlés à des masques de têtes d’animaux, repoussant encore une fois la frontière entre l’Homme et l’animal.

Un spectacle actuel et intriguant. A voir et à réfléchir
Mélisande C.

Serons-nous qualifiés d’humain dans 1000 ans…
Pour tenter de répondre à cette question, rendez-vous au Théâtre de la Ville voir Zoo où l’assassin philanthrope mise en scène par Emmanuel Demarcy-Mota d’après le livre  Les animaux dénaturés de Vercors.
En effet à travers cette pièce, vous assisterez au procès d’un homme jugé pour infanticide.
Mais est-il vraiment coupable, autrement dit, a-t-il tué un humain ou un animal ?
Tout au long de la pièce, vous serez amené à réfléchir sur cette question que l’homme se pose à travers des siècles : qu’est ce qui distingue l’homme de l’animal ?
Le jeu des comédiens est très réaliste grâce à des caméras cachées sur la scène projetant leurs visages sur un écran. Ainsi le spectateur peut percevoir en temps réel leurs émotions.
Les retours en arrière sur fond d’écran, colorés ou pas, où l’on ne distingue seulement l’ombre des personnages amplifient la noirceur de certaines scènes.
Vous ne sortirez pas de ce spectacle  avec une réponse définitive mais probablement chamboulés et secoués.
Juliana F.

Un spectacle qui vous fera réfléchir de par sa philosophie et son intrigue

Il s’agit de la version théâtrale du célèbre roman de Vercors, qu’il a repris lui-même. C’est un drame faisant intervenir anthropologues, paléontologues, zoologistes et médecins lors d’un procès dont la problématique est : « Qu’est-ce qu’un homme ? ». Cette pièce de théâtre, retrace un procès pour le moins complexe, proche d’un conte philosophique qui mélange satire et réflexion morale, avec la mise à jour d’une nouvelle population, les tropi, dont on ne sait pas s’il faut la considérer comme faisant partie de l’humanité ou non.
Le spectacle est vivant, et ne laisse aucune place à l’ennui, grâce au très beau jeu des comédiens qui m’a totalement séduit. Pour cette fois, les comédiens pouvaient nous tourner le dos car on voyait leur visage projeté avec une caméra qui les filmait. Les décors étaient extraordinairement réalistes, et on aurait cru que le nouveau-né était vrai si l’on n’était pas au théâtre. Cette pièce montre bien la modernisation de notre société avec la présence de technologie dans le spectacle, comme la projection des visages, les arrières plans, etc.
J’ai par ailleurs trouvé que l’atmosphère était un peu lourde, voire oppressante, avec la musique étrange, les masques d’animaux très réalistes, qui fixaient le public des yeux. Mais Il y’avait aussi quelques petites touches d’humour bien trouvées, comme lorsqu’ils sont partis au zoo pour voir les tropi en question.

En conclusion, ne réfléchissez pas, et courez voir cette pièce si vous ne l’avez pas déjà vue !
Yasser H.

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