[Presque égal à] au TQI jusqu’au 15 janvier

[Presque égal à] au TQI jusqu’au 15 janvier

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Style : Théâtre contemporain
On aime : #réflexion sociétale #humour #jeu
En deux mots : Le pouvoir de l’argent et la précarité

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TQI (Théâtre des Quartiers d’Ivry) / 1 place Pierre Gosnat 92400 Ivry-sur-Seine
Tarif : Billetterie / Pass culture accepté

Nos critiques
Vu par Marion J. et Alice L.

Texte Jonas Hassen Khemiri (auteur suédois) mes Aymeline Alix

[Presque égal à], un spectacle qui montre une réalité sociale à laquelle la plupart d’entre nous sont confrontés.

Cette pièce est interprétée par six comédiens qui incarnent une vingtaine de personnages qui pour des raisons très diverses se retrouvent en situation de précarité. L’auteur propose une sorte de fresque sociale où les personnages peinent à trouver un emploi, certains sont trop vieux pour le marché du travail, d’autres refusent d’adhérer à des valeurs qui ne sont pas les leurs.
L’argent, un sujet tabou, amène le public à réfléchir, concerné, il est pris à témoin, inclus dans la pièce. C’est un moment de remise en question sur le monde du travail, la richesse, l’humanité et l’honnêteté. Chaque personnage a une vision différente d’une même situation. Cette pièce nous transporte dans un monde onirique où l’on ne distingue pas le vrai du faux et où nous restons dans l’illusion. Des paillettes dorées nous rappellent la richesse, le rêve, le mensonge. Cette représentation amène les spectateurs à avoir une vision sur les différentes facettes de la société d’aujourd’hui et son évolution. Jusqu’où l’homme est-il capable d’aller pour de l’argent par nécessité ? Quels impacts la pauvreté peut-t-elle avoir ?

Ce spectacle est une satire sociale qui nous interpelle, nous, le public, et pose des questions sur le monde d’aujourd’hui avec une touche d’humour.

A ne pas manquer !
Marion J.

[Presque égal à], une pièce émouvante et drôle à la fois.

[Presque égal à] expose les vies parallèles de plusieurs personnages, victimes du pouvoir d’achat et d’une vie de plus en plus chère, qui les écrase. On suit notamment les histoires de Peter, obligé de faire la manche pour rendre visite à sa sœur à l’hôpital ; d’Andrej, un jeune homme dont les espoirs d’avoir une vie tranquille dans un bureau sont réduits à néant ; et de Martina, qui entend sans cesse une voix lui dictant sa conduite, et dont le mari, professeur à la fac, n’a pour but que de vaincre le système économique de l’intérieur.
Dans sa mise en scène Aymeline Alix réussit à partir d’un décor simple, grâce aux jeux de lumière et celui des acteurs, à nous faire visualiser des lieux aussi différents qu’un amphithéâtre d’université, un tabac, la rue… Au cours de la pièce, on passe d’un environnement à un autre rapidement, et parfois, l’espace semble se confondre, lorsque plusieurs scènes s’entrecoupent.
L’une des forces de cette mise en scène est également son côté comique, malgré les situations difficiles traversées par tous les personnages. En outre, le rapprochement entre le professeur en histoire économique et Peter est accentué par le fait que le même acteur joue les deux rôles. La manière dont celui-ci change de rôle en un clin d’œil est impressionnante.
Dès la première scène, les spectateurs sont surpris par la rupture du quatrième mur et par le rôle implicite qui leur est attribué par des comédiens qui interagissent avec eux de façon extrêmement naturelle, en brouillant les frontières entre jeu, théâtre et improvisation.
Enfin, certaines scènes sont jouées et mises en lumières de façon poignantes, et touchent profondément le spectateur, qui s’identifie facilement aux personnages.

Un texte bouleversant et une très belle mise en scène, à ne pas manquer !
Alice L.

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