Nuit d’octobre au TGP jusqu’au 26 nov.

Nuit d’octobre au TGP jusqu’au 26 nov.

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Style : Théâtre
On aime : #mise en scène #engagement
En deux mots : Réflexions sur notre futur

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TGP / 59, boulevard Jules-Guesde 93 Saint-Denis
Tarif : Billetterie / Pass culture accepté

Nos critiques
Texte et mes Myriam Boudenia et Louise Vignaud

Une pièce authentiquement politique, et particulièrement émouvante.

Cette pièce offre une poignante rétrospective de la journée du 17 octobre 1961, marquée par le tragique massacre d’Algériens jetés dans la Seine lors d’une manifestation illégale pour la libération de leur pays. À travers une reconstitution historique authentique et un hommage émouvant, chaque personnage dévoile les réalités d’une époque, les destins touchés, et suscite un débat persistant. Pourquoi ce jour de 1961 était marqué par la haine de l’autre et comment quelques-uns ont su faire preuve de solidarité face à la différence.
La pièce soulève des questions cruciales sur la réparation et la reconnaissance de l’État face à ce drame, un silence qui perdure encore aujourd’hui. La mise en scène habile de Louise Vignaud tisse avec perfection les fils de différentes époques, provoquant des émotions intenses chez le spectateur, le laissant sans voix. « Nuit d’octobre » réussit à fusionner harmonieusement le théâtre et la politique, agrémenté d’une touche poétique captivante.

Allez-y en courant, pour ne pas sombrer dans l’ignorance.
Luna R.

Nuit d’Octobre, un véritable manifeste pour la mémoire et la justice.

Cette pièce, profondément émouvante, retrace les événements du 17 octobre 1961.
Elle dénonce la France de Maurice Papon et les crimes commis par la police qui assassina les manifestants algériens opposés à la violence coloniale. A l’image de celles des pires dictatures de l’Histoire, la répression fut mortifère et a fait subir les pires violences possibles à un peuple se battant pour la justice.
La mise en scène de Louise Vignaud fait revivre ce passé dans une expérience sensorielle poignante qui transmet directement la terreur et l’horreur que provoqua le massacre policier. Cette pièce constitue une approche profondément affective qui rend hommage aux victimes algériennes et lutte contre l’oubli d’une tragédie taboue mais sue de toutes et tous.

A voir absolument.
Philéas B.

« Je m’appelle Octobre, ce soir je n’ai pas de nom. »

Comment se souvenir de quelque chose qui n’a pas de nom ? De cette terrible nuit du 17 octobre 1961 où les Algériens sont massacrés dans les rues de Paris en pleine guerre d’Algérie. Oui, car cette nuit-là, « on noie les Algériens » dans la Seine, mais on y noie aussi leur nom et avec eux leur histoire, tout ce qu’ils ont été et tout ce qu’ils ne seront jamais.
C’est une histoire qu’on ne nous a pas apprise et qu’on a décidé d’occulter pendant plus de trente ans. Voilà ce que met en lumière cette pièce : la vérité et la mémoire de cette nuit, mais aussi la beauté du courage des Algériens, et l’effroyable horreur de leur sort.
Cette nuit prend le visage d’un vieillard, d’une petite fille et de tant d’autres personnes. Mais tous ont été oubliés. Leur mémoire a été perdue quelque part. Comme si l’obscurité de cette nuit-là avait tout englouti.
Et c’est cette pièce qui tente de retrouver leur nom et qui nous embarque avec elle dans cette bataille ardue contre l’oubli qu’est « le mensonge nécessaire à la République ».

Nuit d’Octobre, une pièce très dure mais magnifique de Myriam Boudenia et Louise Vignaud à voir absolument.
Jihane A.

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