Un spectacle qui ravit nos jeunes critiques !
Vu par Erwan D., Sofia B., Corine A., Lucie M.
Un récit à la fois fort et drôle.
Un texte d’Emmanuel Vacca, mis en scène avec habileté et finesse et joué par Paolo Crocco.
Dans Le Souffleur, Ildebrando Biribó est le souffleur de la première représentation de Cyrano de Bergerac. Revenu d’entre les morts, aidé par la figure divine du Grand Manitou, il espère divertir le public le temps d’un sablier. Sur scène, voguant de question en question, auxquelles il répond en interagissant avec le public, il semble attendre le moment où il pourra enfin raconter sa propre histoire. Mais en attendant ce moment, où se concrétisent ses espoirs, Ildebrando se dévoile. Diverses intrigues s’assemblent ainsi pour donner corps à l’histoire d’Ildebrando Biribó.
Évoluant dans un décor restreint, relativement sobre et presque intemporel, Paolo Crocco se rend maître de l’espace dont il dispose. Les éléments de décor d’époque ainsi que ceux plus modernes, leurs interactions, la taille de la salle ainsi que la sincérité du jeu de Crocco contribuent à créer une atmosphère intime, ou le public reflète aisément les sentiments tantôt poignants, tantôt comiques que le comédien véhicule. De plus, un habile jeu de lumières projette les spectateurs au sein de l’univers intangible et attachant que Crocco construit, notamment en donnant vie aux paroles des personnages du Grand Barbu et du Grand Manitou. Enfin, la proximité du personnage avec le public, qu’il inclut même dans l’intrigue par des passages humoristiques, resserre le lien qui rassemble comédien et spectateurs. En somme, Crocco sculpte devant nous un personnage fort, vivant et humain, qui se sert du théâtre comme vecteur de son humanité.
Un spectacle agréable et touchant. À voir !
Erwan D.
Dans la petite salle du Studio Hébertot, un souffle sensible sur l’art dramatique.
Le Souffleur est une pièce écrite par Emmanuel Vaca, puis mise en scène et interprétée par Paolo Crocco. On y assiste au retour du grand souffleur Ildebrando Biribo qui, suite à l’autorisation du “Grand Manitou”, est revenu parmi nous de l’au-delà pour nous conter l’histoire de sa mort : le soir du 18 décembre 1897 après la première représentation de Cyrano de Bergerac au Théâtre de la Porte Saint Martin on le retrouva sans vie dans son trou…
C’est dans son trou que débute cette pièce magique. Dès les premiers instants nous sommes plongé.e.s dans l’humour et la poésie. Le texte D’Emmanuel Vaca, écrit avec talent, nous transporte dans les pensées d’Ildebrando Biribo avec finesse. L’énergie fabuleuse de Paolo Crocco donne un véritable souffle de vie à la pièce. Pendant un moment, aussi bref soit-il, nous devenons complètement absorbé.e.s par le présent, oubliant le stress de la journée. L’humeur change au cours des scènes, parfois nous rions aux éclats et la minute d’après nous devenons les confident.e.s d’un souffleur du passé. À travers cette pièce nous plongeons également dans l’art du spectacle, car Ildebrando Biribo nous éclaire sur les fausses improvisations, les trous de mémoire, les dérapages des comédien.ne.s. Le temps d’un sablier, une histoire détaillée se déroule devant nos yeux pour nous clouer sur place et ne pas nous lâcher.
Un instant de bonheur à ne surtout pas manquer !
Sofia B.
Touchant et éblouissant, Le Souffleur vous soufflera des secrets sur le théâtre et pleins d’émotions agréables.
Le Souffleur, écrit par Emmanuel Vacca et réalisé et joué par Paolo Crocco raconte l’histoire de Ildebrando Biribo, un souffleur qui arrive en France et est le souffleur de la première représentation de Cyrano de Bergerac. A l’aide du Grand Manitou, il revient d’entre les morts, et le temps d’un sablier, il espère amuser un public. Il nous raconte la vérité de son métier, qui est souvent négligé, des secrets sur son parcours, sur le théâtre, et enfin sur sa mort.
Depuis le tout début de la pièce jusqu’à sa fin, j’ai été transportée dans un autre univers : celui de Ildebrando Biribo. Son univers dont l’atmosphère est si personnelle et séduisante grâce à tous les éléments constituant cette pièce et qui sont parfaitement coordonnés : de la lumière, des effets sonores, aux changements de voix et au jeu d’acteur, tout est complet. Biribo nous transmet sa passion pour ce qu’il fait de manière si convaincante qu’on la ressent physiquement en nous. Malgré l’espace assez limité et restreint, Crocco a certainement réussi à en user très intelligemment ; on sentait l’histoire et les émotions se déplacer avec lui sur scène, tout en nous emportant avec lui. Son discours est très honnête, et ça ‘a fait plaisir de voir une représentation des métiers artistiques qui sont constamment oubliés, pourtant qui restent indispensables. Cette pièce nous permet d’apercevoir le théâtre d’une nouvelle façon, est de penser à au-delà de ce qu’on voit sur scène.
Des frissons tout au long de la pièce, un vrai chef d’œuvre ! A voir absolument.
Corine A.
Une pièce qui ne manque pas d’air !
Le Souffleur adapté par Paolo Crocco d’après Ildebrando Biribo d’Emmanuel Vacca raconte l’histoire d’un souffleur né pour souffler, depuis sa tendre enfance jusqu’à sa tragique mort. Habitué à être sous la scène et dans l’ombre, il se retrouve sous les projecteurs pour seulement le temps d’une représentation. Dans les coulisses, il nous partage son histoire.
Ce titre énigmatique, qui nous laisse peu d’informations pour deviner le contenu de la pièce, cache un spectacle imprévisible, qui nous surprend à chaque scène. Malgré la fin expressément annoncée dès le début, on est incapable de savoir ce qui se passera d’ici celle-ci. Paolo Crocco fait vivre Ildebrando Biribo, et nous raconte la vie de celui-ci, une vie qui s’apparente à un dévouement pour sa passion : le théâtre. Une mort symbolique de la fin de ce métier qui était pensé indispensable. Paolo Crocco interprète non seulement Ildebrando Biribo mais aussi d’autres personnages qui façonnent l’histoire. Le décor désorganisé, aux multiples accessoires, sert aux légers déguisements qu’il revêt pour changer de personnages, passant du souffleur à l’acteur sans oublier le dramaturge. Il interpelle directement le public, brisant et franchissant le quatrième mur. Notre imagination est vivement stimulée. Il nous fait croire à la véracité de son vécu, et nous pensons même à la biographie. La lumière n’est même pas nécessaire pour faire rire les spectateurs. On change d’endroit seulement grâce aux jeux de lumières, bleu dans les souvenirs et noir chez le « Grand Manitou ». Malgré la présence du sablier qui nous rappelle notre temporalité, on voyage à travers les époques en oubliant que notre temps est compté. Un humour fin, qui use parfois du comique de répétition, et qui ravit tous les âges.
Un spectacle à couper le souffle ! A ne pas manquer !
Lucie M.