Jours tranquilles à Jérusalem au Théâtre 13 jusqu’au 24 avril

Jours tranquilles à Jérusalem au Théâtre 13 jusqu’au 24 avril

 Texte Mohamed Kacimi mes Jean-Claude Fall

Vu par Sara B.

Une chronique de la pièce d’Adel Hakim Des roses et du jasmin : un bel hommage au metteur en scène mort en 2017 !

Le spectacle commence par la projection d’images, de vidéos sur le mur de la scène, devant lequel est assis un des personnages qui a pour rôle le metteur en scène de la  pièce de théâtre mise en abîme. Il porte ses mains à la tête, à mesure que les images défilent d’abord en noir et blanc puis au fur et à mesure, elles deviennent colorées, racontant l’histoire du conflit israélo-palestinien.

Le spectacle raconte l’histoire du metteur en scène qui cherche à faire représenter sa pièce, Des Roses et du Jasmin, au Théâtre National Palestinien de Jérusalem. La mise en abîme rend le spectacle dynamique, on nous raconte l’histoire de ce conflit et les tensions entre Israéliens et Palestiniens à travers la mise en scène d’un spectacle, Des Roses et du Jasmin, qui tente lui-même de raconter l’histoire et l’origine de ce conflit. Cependant, de nombreux obstacles rendent le spectacle difficile à mettre en scène puisqu’il fait ressortir et ravive les tensions qui découlent du conflit. La pièce Des roses et du jasmin est réécrite une multitude de fois, car les comédiens relèvent souvent des passages de l’œuvre qu’ils pensent devoir corriger. Les nombreux papiers collés au mur qu’ils couvrent entièrement, représentent les multiples versions de la pièce de théâtre Des Roses et du Jasmin. Les comédiens palestiniens n’acceptent notamment pas de jouer le rôle d’un juif israélien, ni d’un juif tout court, ou ne veulent pas chanter en yiddish. Mais la mise en scène de ce spectacle en abîme permet aussi aux comédiens de délivrer des témoignages poignants, sur les conditions de vie atroces que subissent les Palestiniens qui sont par exemple sans cesse contrôlés par des policiers souvent violents (vols, viols, tabassages, etc…) ou empêchés de rentrer dans certaines villes, à moins d’avoir un cancer par exemple.

Par ailleurs, la pièce est teintée de beaucoup d’humour ce qui vient alléger et rendre plus accessibles les informations tristes et pesantes de récits de guerre.

Jours tranquilles à Jérusalem est une très belle pièce de théâtre, avec de très bons comédiens. J’ai beaucoup aimé le personnage principal, qui avait pour rôle le metteur en scène de la pièce Des Roses et du Jasmin, car il avait l’air pris par le spectacle, comme passionné par ce qu’il racontait.

 

Vu par Marie-Diane M.

   Jours tranquilles à Jérusalem tiré du texte de Mohamed Kacimi, joué au Théâtre 13, Glacière, présente la mise en scène d’un spectacle nommé Des Roses et du Jasmin du grand auteur Adel Hakim au Théâtre National Palestinien à Jérusalem au cœur du conflit israélo-palestinien. Ainsi, cette pièce nous fait lieu d’une formidable mise en abyme, tout en exprimant par des métaphores dans chacun des deux titres, le conflit.

J’ai éprouvé un immense plaisir à assister à cette pièce qui a su offrir une autre perceptive de la guerre, depuis un monde théâtral. La perfection de la liaison entre le scénario et le décor accorde une immersion totale dans cet univers, qui par les témoignages de chacun des personnages, ou le jeu impeccable des comédiens a su me conférer la souffrance des victimes de ce conflit, qu’elles soient juives ou palestiniennes. D’ailleurs certaines citations de cette pièce m’ont particulièrement marqué, telles que : « Nous n’avons pas peur, la mort nous tient la main depuis notre enfance », exprimant la triste réalité de ce conflit qui touche plusieurs générations et présente la dimension illusoire qu’est d’espérer le voir un jour prendre fin.

J’ai été personnellement conquise par le décor qui par un jeu libre entre une rediffusion d’images et le décor sur scène octroie une aisance à la compréhension de l’histoire et de son contexte. De même, la diversité des personnalités exprimées par le jeu des acteurs concède une multitude d’émotions, telles que la haine ou la tristesse, faisant résonance à celles ressenties par ces peuples meurtris, et plus spécifiquement les Palestiniens.

L’empreint d’un humour noir et d’émotions nuisibles met en avant l’aspect à la fois philosophique et psychologique qu’est l’enjeu d’un espoir de paix entre ces deux peuples.

Ainsi, si vous êtes à la recherche d’une pièce offrant une mise en scène d’un événement historique et de son aspect tragique, en s’inscrivant dans un jeu émouvant des comédiens, je vous le recommande assurément.

 

Vu par Mélisande C.

Un récit à la fois historique et personnel permettant au spectateur une nouvelle lecture du conflit Israelo-palestinien.

Jours tranquilles à Jérusalem nous offre une vision du conflit israélo-palestinien hors du discours idéologique, à travers le ressenti de comédiens palestiniens.
La pièce suit la création du spectacle Des roses et du jasmin d’Adel Hakim au théâtre national palestinien à Jérusalem. La pièce d’Adel Hakim suscite au sein du théâtre et de la troupe de comédiens de vives réactions, car elle aborde l’histoire d’une famille juive européenne qui, suite à l’holocauste, part vivre en Israël.
Lors de la représentation, le spectateur assiste à la création du spectacle, de la première lecture du texte à sa première représentation. Il nous montre les difficultés rencontrées par les acteurs tant dans leur quotidien d’artiste palestinien que dans les problèmes idéologiques et politiques auxquels ils font face.
La mise en scène de Jean Claude Fall nous immerge en plein Jérusalem grâce à la projection de photos et de vidéos sur l’unique mur de la scène nu. De plus, les comédiens utilisent la salle du théâtre 13 comme la salle du théâtre national palestinien rendant le spectacle immersif et vivant.
Par ailleurs, le texte oscillant entre fait historique, interprétation personnelle, et autodérision, aide à comprendre la complexité du conflit Israélo-palestinien souvent mal compris et mal abordé.

Une pièce instructive et touchante de sincérité qui appelle à repenser notre vision du monde.

 

 

 

 

Laisser un commentaire