L’avare à la Comédie Française (année Molière)

L’avare à la Comédie Française (année Molière)

 Texte Molière mes Lilo Baur

Vu par Lucie M., Félix G. et Rafael B.B

 

Une mise en scène que j’aurais bien gardé pour moi !

Cette pièce, qui raconte l’histoire d’amours interdits et de mariages forcés, est secouée par la disparition du trésor d’Harpagon.

Une pièce qui ne vieillit pas, avec une mise en scène de Lilo Baur qui modernise à merveille ce texte. C’est une joie de redécouvrir ces personnages dans une autre forme, plus moderne et contemporaine, avec tout de même un texte respecté à la virgule. On sourit, on rit, et on vit la pièce. La moindre action déclenche un rire de la salle et quel plaisir de rire devant un humour immuable. Les costumes soufflent un air de jeunesse, aux couleurs vives et aux motifs et agencements parfois extravagants. Dans la magnifique salle de la Comédie Française, avec cette troupe aux incroyables idées, le spectacle ne peut que bien se passer. Un décor utilisé, qui ne sert pas qu’à occuper la scène. On rêve d’un spectacle et le voilà réalité. Si on pense que L’Avare est une pièce qu’on ne voit qu’une fois, on se trompe. La metteuse en scène, les acteurs, les costumières, toute la troupe et l’équipe ont fait un travail formidable, que je ne cesserai de complimenter. La représentation se termine sous les acclamations éclatantes du public, qui témoignent de l’appréciation générale des spectateurs. J’espère sincèrement que tout le monde aura la chance de voir cette mise en scène de la Comédie Française.

Un spectacle à partagé (aux détriments de certains avaricieux) ! A voir absolument !
Lucie M.

Un Avare au 20ème siècle très réussi

La pièce est très bien mise en scène. Elle est légère et burlesque, et la transposition moderne ne détourne pas le sens de la pièce.

L’acteur principal déploie tout son génie comique dans le rôle d’Harpagon, transformé en banquier suisse. Tout dans son style et dans son jeu provoque le rire. Il suffit d’évoquer les mots argent et donner pour remettre une pièce dans la machine infernale. Son avarice va jusqu’à voler un mouchoir propre, sûrement pour ne pas gâcher de lessive. La scène où il veut proposer sa fille en mariage à un vieil homme, répétant incessamment « sans dot, sans dot », est aussi drôle que glaçante.

De plus, la transformation du dernier acte et de son deus ex machina improbable en farce grotesque est très réussie. Elle permet de maintenir la tension, jusqu’au bout.

En un mot, cet Avare banquier suisse fait beaucoup rire le public.
Félix G.

Un Avare banquier suisse à la Comédie Française, une réussite !

Pour cette année marquée par la date anniversaire de Molière, il y a 400 ans, Lilo Baur a mis en scène L’avare pour la Comédie Française. La metteuse en scène suisse a décidé de transposer la pièce originale dans les années 50. Elle a situé l’histoire dans une grande villa située au bord d’un lac, où les personnages se baignent, avec un terrain de golf et des montagnes au fond. Les comédiens portent des vêtements de la haute société suisse de ces années-là. Elle a choisi qu’un banquier suisse incarne Harpagon, le personnage principal, qui représente l’avarice dans ce qu’elle a de plus ridicule. Une géniale idée, à travers laquelle elle a su garder le sens original de la pièce malgré ces grands changements.

Tout le long de la pièce, Harpagon fait rire le public aux éclats en réalisant des petites actions telles qu’éteindre la lumière chez lui en préférant ouvrir grand la porte pour laisser entrer la lumière, voler un mouchoir propre, … Il se transforme en personnage hystérique, sautillant partout, courant partout, comme quand il répète de nombreuses fois les mots « sans dot, sans dot ! » pour parler du mariage de sa fille qu’il envisage avec un vieil homme. Il fait alors penser à Louis de Funès ou à Christian Clavier dans Les Visiteurs. Evoquer l’argent le fait virer à la limite de la folie. Le comédien Laurent Stocker réussi à rendre merveilleusement Harpagon, cet homme égoïste, peu aimable voire même cruel avec ses propres enfants.

En un mot, transposer cette pièce en Suisse avec un banquier jouant le rôle d’Harpagon est original mais aussi très moderne et permet de critiquer au fond notre société actuelle basée sur le matérialisme.
Rafael B.B

Laisser un commentaire