Midi-Minuit au Théâtre des Quartiers d’Ivry jusqu’au 19 nov

Midi-Minuit au Théâtre des Quartiers d’Ivry jusqu’au 19 nov

♥♥♥

Style : Seul-en-scène
On aime : #addiction  #tabou
En deux mots : Une pièce touchante sur une mère alcoolique

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TQI / 1 Rue Raspail, 94200 Ivry-sur-Seine
Tarif : Billetterie / Pass culture accepté

Nos critiques

Texte par Stéphanie Vicat

Vu par Lena HC. et Mathilde P.

 

De midi à minuit et de minuit à midi, une vie rongée par l’addiction.

Midi-Minuit, de Julie Roux et Stéphane Vicat, est un seul-en-scène qui montre, avec un écoulement désordonné du temps et une atmosphère oppressante, la dépendance de Johanna à l’alcool et le quotidien difficile de cette mère d’un nourrisson.

De ses relations compliquées avec sa famille, ses collègues, le père de sa fille, et cet enfant qu’elle surnomme sa “patate”, à son rapport avec l’alcool, qui lui parle, la persuade et la dirige, Johanna fait un récit aussi captivant que déstabilisant de souvenirs ou de moments présents dont elle-même peine à se rappeler.

Le décor et les costumes sont simples mais mémorables et choisis avec justesse pour marquer différents événements et états du personnage. Les bouteilles de vin, omniprésentes, dans le sol, sous l’oreiller, dans les chaussures ou suspendues autour de la pièce poussent la personnification de la dépendance à l’alcool.

Une pièce intrigante, percutante, touchante, qui parvient à capturer l’audience dans son récit !

Lena HC.

 

Un voyage au-delà du réel et du temps.

Dans Midi-Minuit de Stéphanie Vicat, Julie Roux donne vie à une jeune femme alcoolique qui tente de rester à la surface.

Dans une société où l’alcoolisme chez la femme n’est pas toléré, Julie Roux interprète le rôle de Johanna qui oscille entre passé et présent. Seule sur scène, c’est avec beaucoup d’émotion qu’elle nous transporte à travers les fantômes du passé qui hantent Johanna. La pièce laisse le spectateur transformé par sa vision nouvelle du monde, qui ouvre une réflexion sur le rapport aux objets, aux personnes et aux tabous qui nous entourent.

C’est dans un décor fermé, aux tons aquatiques, que Johanna dialogue avec ses tourments passés. Les objets revivent et la barrière entre fiction et réalité se brise. Bien qu’enfermée dans un cercle vicieux, c’est par son interprétation touchante que Julie Roux parvient à émouvoir le public sur la situation considérée taboue de nombreuses femmes. Grâce à une mise en scène astucieuse et un bon jeu d’acteur, le spectateur en vient à questionner la réalité.

Une pièce touchante qui fait réfléchir !

Mathilde P.

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