En quoi consiste le programme TREMPLIN 1 2023-2024
- Qui ? 35 jeunes de seconde issus de quatre lycées parisiens différents (Balzac, Bergson, Decour, Ravel) qui ont posé leur candidature fin septembre après avoir pris connaissance du programme proposé; leurs candidatures ont été validées en octobre par le bureau de DJL après examen de celles-ci (questionnaire et lettre de motivation) et en fonction des critères de recrutement définis par l’association.
- Quel programme ?
- un spectacle par mois de novembre à juin (théâtre d’un répertoire large, mises en scène variées, découverte de théâtres différents)
- une découverte du secteur d’activité d’une des entreprises mécènes de l’association et rencontre avec des collaborateurs qui présente leur parcours
- un journal de bord écrit au fil de l’année dans lequel sont consignées les analyses de chacun des spectacles, des recherches vers d’autres arts en lien avec le spectacle, un compte rendu de la rencontre en entreprise (les jeunes sont guidés par des documents qui leur sont fournis et par un tutorat avec les membres de l’équipe)
- un séjour de 4 jours au festival d’AVIGNON (validé par un jury qui examine en mai ou juin les journaux de bord et l’assiduité)
- Coût ? Adhésion de 15€ lors de l’inscription et participation maximum de 80€ pour le séjour à Avignon (l’essentiel du programme est pris en charge par DJL, soutenue par des institutions, des Fondations d’entreprise et quelques dons d’amis de l’association / pour les découvrir, cliquer ici)
Programme 2023-2024 : cliquer ici pour découvrir l’ensemble du programme de DES JEUNES ET DES LETTRES
- 17 Nov (20h) Andromaque (texte Racine mes Stéphane Brauschweig)
Une pièce qui n’est pas la plus facile pour un début d’année, mais la mise en scène et l’excellente direction d’acteurs a rendu le texte magnifique de Racine très clair. La scénographie très épurée (une flaque rouge, tant le sang est évoqué le temps de la pièce, sang des massacres de Troie, sang autour de la mort de Pyrrhus !) est magnifique, les comédiens excellents et la lecture de Stéphane Brauschweig très intéressante (« Il voit Andromaque comme une pièce post-traumatique, dont les héros marchent dans le sang, sur une crête, entre résilience et retour d’une violence sans frein » Site de l’Odéon).
Les jeunes à la sortie du théâtre… Quelques-uns dans les loges de l’orchestre.
Une rencontre au lycée Jacques Decour la semaine suivante a permis un échange très intéressant et très animé, de nombreux jeunes s’étant exprimé pour expliquer ce qu’ils avaient compris des enjeux de mise en scène (un compte rendu a ensuite été envoyé à chacun afin que la première analyse du journal de bord soit plus aisée). Ensuite, les tuteurs-trices étant tous venus, chaque jeune a pu rencontrer celui qui l’aidera au cours de l’année.
Un grand moment de mise en scène, de rire et d’excellence du jeu d’acteur ! La scénographie en noir et or d’Eric Ruf est superbe, Les marionnettes de Valérie Lesort ouvre avec beaucoup de poésie le spectacle. Christian Hecq jouant à fond sur sa taille, son énergie et son sens aigu du comique fait de son Monsieur Jourdain un rêveur perdu dans sa folie de noblesse, ridicule et finalement pathétique, notamment dans sa solitude finale; il est par ailleurs entouré de comédiens de la troupe toujours excellents. La musique de Mich Ochowiak et Ivica Bogdanic, aux accents balkaniques – inspirée toutefois de Lully, que l’on perçoit en sourdine – envahit la scène et parfois les loges : immersion joyeuse !
Vraie réussite de ce spectacle qui a enthousiasmé les jeunes (les accompagnants et les quelques parents présents) !
Une rencontre en vidéo, animée par Pascale Gomez et Anne Céron, a eu lieu la semaine suivante avec la grande majorité des jeunes : beaucoup de remarques très intéressantes qui vont nourrir leur journal de bord !
Certains se sont lancés pour une écrire une critique. A découvrir en cliquant ici
- 19 Janv (20h) Le songe d’une nuit d’été (texte Shakespeare mes Emmanuel Demarcy-Mota) / Théâtre Sarah Bernhardt
Le songe d’une nuit d’été se prête à l’enchantement et la mise en scène d’Emmanuel Demarcy-Mota en est véritablement un ! Le grand plateau désormais retrouvé du Théâtre de la Ville-Sarah Bernhardt permet une scénographie et des lumières qui nous plongent dans la magie de cette nuit si particulière. La nouvelle traduction de François Regnault et le jeu des comédiens, tous excellents, nous rendent très présente cette histoire dans laquelle trois mondes se côtoient. L’idée géniale d’avoir imaginé un Puck « détriplé » qui virevolte nous entraine dans cette magie. Et le final très drôle, dans sa scénographie de petit théâtre sur le plateau, clôt avec brio ce très beau spectacle. Des applaudissements nourris pour la troupe, mais aussi, comme c’était le tout début des représentations, pour toute l’équipe artistique et technique !
Salut des comédiens et de l’équipe complète
Autre chance ! Une rencontre pour nous seuls à l’issue de la représentation avec de gauche à droite, Stéphane Krähenbülh, Jauris Casanova, Gaelle Guillou, Sabrina Ouazini, François Regnault (traducteur), Edouard Eftimakis et Julie Peigné (assistante à la mise en scène) et la présence toujours aussi chaleureuse de Basilia Mannoni, sans qui cette rencontre n’aurait pu être organisée ! UN GRAND MERCI !
Des critiques à découvrir en cliquant ici
La mise en scène de Brigitte Jaques-Wageman donne à la pièce de Tchékhov une atmosphère résolument russe : l’estrade en rondins de bois, le superbe ciel changeant en fond de décor, le jeu contrasté de comédiens entre le désespoir assumé de Macha et l’extravagance d’Irina… Le théâtre est omniprésent, l’estrade en rondins étant le lieu des essais théâtraux de Konstantin et des « jeux » sociaux et psychologiques des différents personnages. Un beau spectacle très apprécié par les jeunes qui, pour la plupart, découvraient le grand dramaturge qu’est Tchékhov.
Une très belle scénographie épurée et des comédiens au service de cette pièce peu connue d’Ibsen qui raconte la destruction d’un couple fusionnel après la mort par noyade de leur enfant, mais qui se termine sur une note d’espoir, fait assez rare chez Ibsen. Le propos très psychologique n’a pas touché tous les jeunes, en revanche l’utilisation de l’espace – un sol brillant évoquant l’eau et une passerelle – une jetée sur pilotis – ainsi que les lumières leur ont plu. Et nous avons eu la chance de rencontrer à la suite du spectacle Sylvain Germain qui s’est prêté aux questions intéressantes qui lui ont été posées. Merci à lui !
Des critiques à découvrir en cliquant ici
- Mars : Découverte de deux entreprises mécènes de DJL les 21 et 27 mars (GOOGLE SEZANNE). Une 3ème rencontre aura lieu en mai (SAFRAN) : cliquer ici